René Blondelle, président

[René Blondelle, président 2137]

René Blondelle est né le 13 juin 1907, à Pouilly-sur-Serre (Aisne), dans une famille implantée dans le pays de la Serre depuis le 18e siècle au moins. Son père, Abélard Henri, né dans une commune voisine trente ans plus tôt 2138, y exploite 150 hectares 2139 en fermage 2140 : il a épousé en janvier 1905 Berthe Magnin, fille d’un chef de district à la compagnie des chemins de fer du Nord né dans la région parisienne 2141, de six ans sa cadette. Maire de Pouilly-sur-Serre de 1912 à 1914 2142, son père meurt le 31 août 1916 2143 : vraisemblablement blessé à Verdun et décédé plus tard à l’hôpital de Villejuif, ce qui explique que le 6 mai 1920, René Blondelle, qui a 13 ans, soit fait pupille de la Nation 2144. Devenue veuve à moins de trente ans, sa mère s’est remariée en septembre 1919 avec Marcellin Bourez, un officier de réserve de cavalerie 2145, également éleveur de chevaux à Pouilly-sur-Serre, originaire de Santes (Nord), à une centaine de kilomètres, et âgé de 27 ans 2146. Après avoir côtoyé les enfants du village à l’école communale 2147, le jeune René Blondelle poursuit sa scolarité à l’école primaire supérieure Franklin, à Lille 2148. C’est toujours dans cette ville qu’en 1924, il entre aux Arts et Métiers : trois ans plus tard, il en sort troisième sur cent et titulaire de la médaille d’argent 2149. Le jeune ingénieur, « beau garçon, bien bâti et solide » 2150 est reçu à la préparation militaire supérieure, passe ensuite une année à l’École militaire d’artillerie de Poitiers. Il est promu sous-lieutenant en 1928 et achève son service militaire au 101e d’artillerie à Laon 2151.

Est-ce parce qu’en 1929 « la rémunération des jeunes ingénieurs est faible et [que] leur situation connaît peu d’ouverture » ? Toujours est-il que René Blondelle décide de reprendre une « petite ferme de 21 hectares » dans son village natal, qu’il exploite pendant un an 2152. L’année suivante, il s’installe à Barenton-Bugny, commune limitrophe, sur « une ferme de 250 hectares dont quarante en propriété » 2153. La guerre de 1914-1918 a provoqué un processus de concentration des usines sucrières 2154 : les sept sucreries de la région, à actionnaires exclusivement agricoles 2155, dont celle de Pouilly-sur-Serre, sont en ruines en 1919 2156. La sucrerie nouvelle à Aulnois-sous-Laon, mise en service pour la campagne 1924-1925, dispose d’aires de réception dans tout le Laonnois, dont la bascule de Barenton-Bugny où René Blondelle livre ses betteraves depuis 1929 2157 : c’est là qu’en 1930 René Blondelle constitue, avec quelques planteurs des communes du canton de Crécy-sur-Serre, le premier Syndicat betteravier de la région de Laon, qui a pour objectif de « contrôler les réceptions et d’améliorer les contrats qui lient les agriculteurs et le fabricant de sucre » 2158.

À l’origine du groupement des actionnaires réunis dans le noyau qui forma l’Union sucrière de l’Aisne et construisit la Sucrerie nouvelle d’Aulnois-sous-Laon, se trouve Frédéric Bertrand, « agriculteur », président du conseil d’administration de la sucrerie, vice-président de l’Union des syndicats agricoles de l’Aisne (USAA) et de la chambre d’agriculture 2159. Sa nièce, Suzanne Vinchon, une orpheline dont il est le tuteur, décide, contre la volonté de son oncle, d’épouser René Blondelle. Le mariage a lieu le 31 juillet 1930 2160 : Suzanne Vinchon, seule héritière avec sa sœur de Frédéric Bertrand, est déshéritée 2161. Dès le 24 mai 1931, naît leur fils André 2162. C’est en 1931 qu’avec le concours de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), créée en 1922, René Blondelle « étend le contrôle des réceptions à une demi-douzaine de bascules disséminées dans le département » 2163. Dans la foulée, il devient secrétaire du Syndicat betteravier de la région de Laon, tout juste formé 2164, puis « chargé par les producteurs de l’Aisne d’aller les représenter à Paris, il entre au conseil d’administration de la CGB dont il devient l’un des vice-présidents » 2165.

René Blondelle a une trentaine d’années et est désormais père de trois enfants – Henry et Anne étant nés respectivement en 1934 et 1935 –, quand le 17 février 1938, il accède à la présidence de USAA 2166. « Quinze jours après, un nouveau directeur est au travail » 2167 : Pierre Mulard, « bachelier es-sciences-mathématiques » et ingénieur agronome, promotion 1913-1919 2168, 44 ans, « directeur de l’union des coopératives de reconstruction » de l’arrondissement de Vervins de juin 1921 à fin février 1938 2169 serait donc la solution apportée par René Blondelle à une USAA « secouée par les difficultés économiques » 2170. Si d’aucuns ont mis en évidence la responsabilité de René Blondelle dans la conception du rôle de l’USAA comme « service-oriented union », à partir de 1938 2171, il convient de replacer cette dynamique dans celle, plus profonde, de la reconstruction, « moteur [et] matrice d’un nouveau syndicalisme agricole » qui dès les années 1920, met en place des « services », mobilisant conseillers et « experts » autour des dossiers des dommages de guerre, du « remploi » et des « prestations » 2172. Son éventuelle « coopération avec les dorgéristes et avec le parti agraire » 2173 resterait à établir par des faits : concomitante, sa « sympathie pour M. Georges Monnet » 2174, député de l’Aisne dès 1928 et ministre de l’Agriculture de 1936 à 1938, est aussi sujette à caution. Lorsque l’USAA se réunit en assemblée générale le 12 janvier 1939, les 2000 agriculteurs présents, qui auraient voté toutes les décisions à l’unanimité, se séparent « au chant de la Marseillaise » 2175. René Blondelle est choisi pour figurer parmi les candidats qui doivent être élus par les associations et syndicats agricoles du département : une seule liste étant proposée aux électeurs 2176, il siège dès le printemps 1939 parmi les membres de la chambre d’agriculture, présidée depuis 1934 par Georges Guillemot, alors vice-président de l’USAA 2177.

Mobilisé en août 1939, à la tête d’une batterie, il regagne son foyer en juillet 1940, avec le grade de capitaine de réserve 2178 : il aurait alors aussitôt repris ses fonctions à la présidence de l’USAA, dont le siège se trouve alors en « zone interdite » et réussit à lui « redonner toute son activité » 2179. C’est en tant que président de l’USAA qu’il est nommé en janvier 1941 membre de la commission d’organisation corporative paysanne 2180, tandis qu’il est appelé à faire partie du Conseil national de Vichy pour être « le porte-parole des paysans français dépouillés par l’Ostland » 2181. Au sein de la commission d’organisation corporative, René Blondelle fait dès février-mars 1941 partie du comité d’organisation syndicale et de la commission de propagande générale, présidée par Henri Dorgères 2182. Dès le 14 mars 1941, la commission nationale fait part aux responsables de l’USAA de la décision de classer celle-ci en catégorie A, soit parmi « les organisations [qui sont] prédominantes dans leur région, qui sont ou peuvent devenir rapidement une structure syndicale, conforme aux dispositions de la loi [du 2 décembre 1940], [sur lesquelles] la Corporation pourrait compter tout de suite [et où] le travail d’organisation corporative pourrait commencer sans délai » 2183. Dès lors que l’USAA donne son accord et se réunit en comité restreint quinze jours plus tard 2184, le processus d’organisation corporative est en marche sous la houlette de René Blondelle : il est l’interlocuteur de la commission d’organisation pour ce qui touche à la désignation des chefs de districts, à l’unification et coordination de la coopération agricole, aux propositions pour le comité régional d’organisation corporative, à la communication des documents, statuts-types et feuilles d’homologation. Le Comité régional d’organisation corporative de l’Aisne est constitué dès avril : les propositions faites par le comité restreint de l’USAA comprend onze membres, dont quatre appartenaient à la chambre d’agriculture en 1939, parmi lesquels son président.

Membre de l’équipe nationale et considéré comme faisant partie de ces « paysans consacrant le surplus de leur temps à la création syndicale », René Blondelle correspond apparemment à l’idée que se font les membres du comité de répartition géographique de la COCP du délégué régional : « un homme sur la brèche, un exécutant et un homme décidé à consacrer le maximum de son temps et de ses efforts à l’œuvre que lui demandera la commission nationale d’organisation corporative » 2185. En effet, le 16 juin 1941, il est désigné comme délégué régional de l’Aisne 2186. Sous sa férule, les opérations de constitution des syndicats corporatifs locaux vont bon train, et dès les premiers jours de décembre, la première liste de ceux-ci est homologuée par la commission nationale 2187. Le 26 décembre 1941, a lieu l’assemblée générale constitutive de l’Union régionale corporative (URCA) de l’Aisne : 363 syndicats corporatifs, sur les 431 constitués, y sont représentés. René Blondelle préside cette séance, en présence du président de la Commission nationale de l’organisation corporative, Hervé Budes de Guébriant, et d’Henri Dorgères, qu’il présente comme « le Pèlerin qui porte partout les paroles de foi et de concorde », et de René Debrotonne, fondateur de l’USAA, à qui il exprime toute « [s]a reconnaissance pour le dévouement qu’il a apporté à la cause de la Corporation » : aux syndics assemblés il expose alors sa vision d’une « union régionale [qui] sera en fait le prolongement de l’union des syndicats agricoles » 2188. Proposé à l’unanimité comme syndic régional, René Blondelle mène les opérations qui aboutissent à la désignation des 18 membres de l’URCA. La séance se poursuit par une allocution du préfet-délégué qui « demande à tous de considérer la Corporation comme un acte de foi dans les destinées du Pays et un acte de foi envers le Maréchal Pétain », tandis que Dorgères, dans un discours-fleuve, « fait une comparaison très goûtée entre les fêtes de la Nativité et la naissance de l’Union régionale corporative » et qualifie cette dernière de « fille légitime » de l’USAA : il est « vigoureusement applaudi » 2189. Une motion adressée au maréchal Pétain clôt la réunion. Démissionnaire de la COCP en décembre 1942, parmi 26 autres de ses membres, René Blondelle représente toutefois la région de Laon au comité permanent provisoire, en janvier 1943 avant d’être confirmé dans ces fonctions au sein du Conseil national corporatif le 31 mars 1943.

Presque trente ans après, le témoignage de Jacques Thuet, membre de l’URCA de l’Aisne à partir du 27 décembre 1943, donne la très forte impression que la formation de René Blondelle au rôle de dirigeant agricole d’envergure nationale, s’est toute entière effectuée au sein de la Corporation paysanne : « son expérience […] s’aiguise dans les rencontres avec les autres provinces, il devient dans le cadre de l’organisation professionnelle un conducteur d’assemblée hors de paire [sic] » 2190. Les années 1941-1944 sont également celles de la fréquentation assidue d’« une équipe d’agriculteurs d’à peine 40 ans » que René Blondelle côtoiera longtemps. C’est toujours sous la plume de Jacques Thuet que l’on perçoit que la Corporation paysanne a concrétisé une part des aspirations agrariennes et corporatistes de René Blondelle, dans une « Unité » vue comme « la grande possibilité d’entente du monde de la terre ». Son paternalisme est évoqué en renfort pour étayer la vision idyllique de la Corporation paysanne 2191, et c’est alors que pèse le plus sur le récit le poids de la solidarité qui lie le défunt et son thuriféraire dans l’appartenance aux mêmes organisations durant les « années noires » 2192. Ainsi on ne sait plus guère si c’est l’itinéraire de Blondelle ou le sien propre que Jacques Thuet cherche à réhabiliter, quand il convoque « Montoire » 2193, dans un anachronisme singulier, pour expliquer que progressivement, « le Syndic régional [Blondelle] espace ses présences au Conseil national et affirme l’indépendance de l’organisation corporative de la région et de la politique » 2194 : même les conséquences et les avatars de la collaboration initiée dès 1940, ne dissuadent pourtant pas René Blondelle de se faire réélire comme syndic régional en décembre 1943, par 612 voix sur 613 2195, et il affirme encore en juillet 1944 que « le devoir de la Corporation est de continuer à assurer coûte que coûte le ravitaillement du pays » 2196.

Le 17 mai 1945, devant les 498 présidents ou délégués des syndicats agricoles locaux – « sur 549 convoqués, 1 par 20 adhérents » – tout juste élus, assemblés sous la présidence du CDAA, René Blondelle, « perdu dans la foule des délégués, au milieu d’un noyau d’amis, demande la parole : "J’ai été élu, dit-il, en 1938, élu pendant la guerre de façon démocratique, je pense que j’ai le droit, aujourd’hui, de me considérer encore comme votre représentant… Je n’ai pas une seule fois protesté contre les mesures prises à mon égard et envers les dirigeants de l’Union Régionale : je n’aurais d’ailleurs pu le faire que devant des fonctionnaires, des membres de l’administration et je considérais que je n’avais aucun compte à leur rendre. J’attendais patiemment l’Assemblée des paysans dont nous étions les représentants pour apporter quelques explications : ce jour est arrivé…". Et il concluait : "Mes amis, prenez garde. En tant que cultivateurs, nous sommes en train de crever. Nous crèverons sûrement et avec nous, le plus sûr patrimoine de la France, si nous ne savons pas nous unir de la façon la plus totale, si nous ne savons pas chasser les mauvais bergers qui veulent nous diviser politiquement pour mieux nous assomer [sic]. Soyons blancs ou rouges politiquement, si tel est notre bon plaisir, mais au point de vue professionnel, ne faisons qu’un bloc sans fissure, un bloc qui sache résister à tous les violents ou insidieux assauts. Un bloc qui soit aussi capable d’attaquer pour exiger les mesures économiques ou financières nécessaires à notre salut. C’est une condition de vie ou de mort pour notre agriculture." » 2197. Il est ce jour-là élu avec tout sa liste pour présider la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles 2198, qui garde son appellation d’avant 1940, l’USAA.

En cette même année 1945, il est également responsable à de multiples échelons des organisations spécialisées betteravières : membre planteur de la Commission mixte de la Sucrerie-distillerie d’Aulnois, il est président du Syndicat régional betteravier de l’Aisne, – fondé en 1942 dans le giron de la Corporation paysanne 2199 –, représentant des planteurs au sein de la Commission régionale interprofessionnelle betteravière et du comité de direction du Groupement national interprofessionnel de la production betteravière et des industries de transformation de la betterave (GNIPB), et enfin vice-président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) 2200. En mars 1946, lors du congrès constitutif de la FNSEA, il brigue les fonctions de secrétaire général, jugées plus importantes que celle de président, occupée par Eugène Forget 2201. Il s’entoure « d’un conseil personnel formé de grands commis qui sont directeurs de grande valeur d’associations spécialisées par secteur de production » 2202.

Dans l’Aisne, l’équipe de mai 1945 est reconduite à la tête de l’USAA en 1946 : René Blondelle y a pour vice-président Georges Ferté, « résistant notoire » et représentant d’une famille qui « contrôle, particulièrement dans le Soissonnais, plus de 13 000 hectares de fermes » : le préfet semble alors assez favorable à ces « cultivateurs évolués », qualifiés par d’aucuns alors de « tenants du Gouvernement de Vichy » mais qu’il considère d’abord comme « foncièrement anti-allemands » et dans le cas de René Blondelle « avant tout anti-communiste », « sincère, droit, mais fermement agraire », faisant preuve « de souplesse et d’habileté » 2203 . Devant le comice agricole d’Hirson, en juin 1946, il défend avec ardeur le bilan de la Corporation paysanne et celui, débutant, de la FNSEA, qu’il conçoit comme un continuum 2204 : « sa tâche la plus grande c’est le maintien, le développement de l’Unité paysanne qu’avait structurée la Corporation […] ; et cette unité n’est pas une beauté éthérée [sic], mais le Pouvoir pour les agriculteurs, le moyen pour eux d’agir en direction du Gouvernement, en direction de l’administration, mais aussi, des grands corps constitués pour les activités économiques et sociales des agriculteurs : Coopération, Mutualité, Crédit Agricole » 2205. « Comme beaucoup d’autres, René Blondelle se voit reprocher son action des années de guerre et c’est ainsi qu’en 1948, alors qu’il avait été désigné comme représentant des agriculteurs au Conseil national économique [Conseil économique et social], sa nomination est invalidée parce qu’il avait été sous l’occupation membre du Conseil national de Vichy » 2206 : il ne quitte pas cette assemblée sans « une lettre ouverte de vigoureuse protestation » et y est remplacé par Marc Ferré 2207, qui siégeait dans les mêmes instances dès janvier 1941.

Entre 1947 et 1949, des changements profonds s’opèrent au sein de la CGA et de la FNSEA. Tandis que « l’influence de la gauche dans la CGA déclinait rapidement », que le mouvement coopératif se scindait en deux et que François Tanguy-Prigent quittait le ministère de l’Agriculture en octobre 1947, le « groupe de droite » mené par René Blondelle au sein de la FNSEA se voit renforcé au moment de l’intégration des associations spécialisées comme groupes semi-autonomes. Dès la fin de l’année 1947, René Blondelle « déclara que le syndicalisme agricole était victime de la confusion entretenue par le pouvoir entre la CGA et la FNSEA » et propose comme solution de « réduire la CGA à un rôle de coordination et d’attribuer ses services essentiels à la FNSEA ». Le démocrate-chrétien Eugène Forget n’est réélu que de justesse à la présidence de la FNSEA en 1949 : l’année suivante, il annonce sa démission. Alors, René « Blondelle fut rapidement porté à la présidence, tandis qu’un autre ancien syndic de l’époque de Vichy, l’énorme Jean Laborbe, de la région de la vallée du Rhône, tassait ses 130 kg dans le fauteuil de secrétaire général » 2208.

Comprenant que « le réseau des organismes agricoles forme un réseau électoral de choix pour qui veut s’en servir », René Blondelle lance en 1951 « l’Action civique ». Devant la presse, le 25 janvier 1951, il déclare : « Dans l’État nous devons prendre notre place pour y prendre nos responsabilités. Nous avons donné, nous renouvelons notre adhésion à l’État républicain. II doit cesser d’être l’instrument des partis quels qu’ils soient. Il doit devenir l’État "des Français", garant de l’indépendance nationale. Nous voulons un État fondé sur une séparation réelle des pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire. Nous voulons un État dont les lois protègent et soutiennent effectivement les droits et libertés fondamentales de l’homme qui sont le moyen et le but de la civilisation : liberté, famille, propriété, libre entreprise, association professionnelle, solidarité sociale. Nous voulons deux assemblées législatives délibérant séparément et se mettant d’accord pour faire la loi : un Sénat élu par les communes de France et une Assemblée nationale élue par les Français. Les masses paysannes, pénétrées de bon sens et de patriotisme, dont j’exprime les volontés, sont calmement et fermement résolues à remplir leur devoir civique pour la sauvegarde du pays » 2209. Au printemps 1952, René Blondelle, qui vient d’être plébiscité comme président de la chambre d’agriculture de l’Aisne, est élu à la tête de l’APPCA : il triomphe par deux fois de son rival, Pierre Martin, président de la CGA, de façon plutôt serrée en avril 2210, l’élection suivante n’étant qu’une confirmation 2211.

Notes
2137.

Voir Annexes. Dossier n° 7. 2. Dossier documentaire 1.

2138.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », dans René Blondelle, 1907-1971, [Laon], [chambre d’agriculture de l’Aisne], [années 1970], 242 p, pp. 5-14.

2139.

Dictionnaire biographique français contemporain, Paris, Pharos, 1954, 687 p., pp. 94-95.)

2140.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2141.

http://pagesperso-orange.fr/philippe.horemans/fic242.html#12666

2142.

Liste des maires sur : http://memoiredepouillysurserre.ifrance.com/

2143.

Jacques Thuet le dit mort à Verdun en 1916, mais les généalogistes évoquent un décès à Villejuif le 31 août 1916 (http://pagesperso-orange.fr/philippe.horemans/fic242.html#12666 ; http://gw2.geneanet.org/ index.php3?b=jacky60&lang=fr;p=abelard+henri;n=blondelle), et la base de données des « Morts pour la France » ne contient pas de dénommé Blondelle né en 1877 (http://www.memoiredeshommes. sga.defense.gouv.fr).

2144.

Arch. nat., F7 15522, Police générale. Dossiers des renseignements généraux : personnalités décédées du monde politique, syndical, artistique et scientifique : dossiers individuels classés par n° de dossiers (1941-1974), dossier 9425 (René Blondelle). Fiche de la direction des RG, le 4 décembre 1957.

2145.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2146.

http://gw2.geneanet.org/index.php3?b=jacky60&lang=fr;p=berthe+marie;n=magnin

2147.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2148.

Henry COSTON [dir.], Dictionnaire de la politique française, Paris, La Librairie française, 1967, tome 1, 1088 p., p. 135.

2149.

Dictionnaire biographique français contemporain, Paris, Pharos, 1954, 687 p., pp. 94-95.)

2150.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2151.

Dictionnaire biographique français contemporain, Paris, Pharos, 1954, 687 p., pp. 94-95.)

2152.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2153.

Ibidem.

2154.

François VÉDRINE, « La filière betteravo-sucrière dans la Grande Guerre : ampleur et responsabilités d’un désastre », dans L’Aisne envahie.– Mémoires de la Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie de l’Aisne, tome 52, 2007, pp. 277-289 ; Arthur BOURSIER, Histoire de la betterave, Paris, Editions SEDA, 1983, 223 p.

2155.

« Histoire de l’ancienne sucrerie d’Aulnois-sous-Laon » sur : http://membres.lycos.fr/jrattin/

2156.

http://memoiredepouillysurserre.ifrance.com/

2157.

Arthur BOURSIER, Histoire de la betterave, ouvrage cité, p. 90.

2158.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2159.

Ibidem et Arthur BOURSIER, Histoire de la betterave, ouvrage cité, p. 90, et Annuaire national agricole 1930, 1er volume, p. 159.

2160.

Who’s who in France, Paris, Éditions Jacques Lafitte, 1957, 2304 p.

2161.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité et Arthur BOURSIER, Histoire de la betterave, ouvrage cité, p. 90.

2162.

Edmond de SALSES, Livre d’or des valeurs humaines, Paris, Editions du mémorial, 1970, 973 p., p. 194.

2163.

Arthur BOURSIER, Histoire de la betterave, ouvrage cité, p. 90.

2164.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité ; Annuaire national agricole 1936, p. 126.

2165.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2166.

Assemblée nationale, Dictionnaire des parlementaires français : notices biographiques sur les parlementaires français de 1940 à 1958, tome 2 : B, Paris, La Documentation française, 1992, 549 p., pp. 406-407.

2167.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2168.

Annuaire INA 1936, p. 315.

2169.

Arch. nat., F10 4975. Archives de la corporation paysanne. Action syndicale (suite). Secrétaire généraux : correspondance, commission nationale du 28 septembre au 2 octobre 1942, session de mars 1944. Bulletins d’inscription à la session des secrétaires généraux d’URC en 1944.

2170.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2171.

John T.S. KEELER, The Politics of neocorporatism in France : farmers, the State and agricultural policy-making in the Fifth Republic, Oxford, Oxford University Press, 1987, XIV-369 p., pp. 135-137.

2172.

Guy MARIVAL, « Reconstruction et syndicalisme dans l’Aisne », article cité, p. 127.

2173.

Gordon WRIGHT, La révolution rurale en France, ouvrage cité, p. 159.

2174.

Arch. nat., F7 15522, Police générale. Dossiers des renseignements généraux : personnalités décédées du monde politique, syndical, artistique et scientifique : dossiers individuels classés par n° de dossiers (1941-1974), dossier 9425 (René Blondelle). Note sur M. R. Blondelle, [1955].

2175.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2176.

Chambres d’agriculture, 10 mai 1939, p. 729.

2177.

Annuaire national agricole 1939, p. 109.

2178.

Assemblée nationale, Dictionnaire des parlementaires français : notices biographiques sur les parlementaires français de 1940 à 1958, tome 2 : B, Paris, La Documentation française, 1992, 549 p., pp. 406-407.

2179.

Dictionnaire biographique français contemporain, Paris, Pharos, 1954, 687 p., pp. 94-95.)

2180.

Journal officiel de l’État français, 22 janvier 1941, décret portant nomination des membres de la commission de l’organisation corporative paysanne, 21 janvier 1941.

2181.

Michèle COINTET, Le Conseil National de Vichy…,ouvrage cité, p. 82.

2182.

Arch. nat., F10 4973, archives de la Corporation paysanne, conclusions du Comité de répartition géographique des Unions régionales corporatives, 19 février 1941.

2183.

Arch. nat., F10 4973, archives de la Corporation paysanne, Réunion du Comité de répartition géographique des Unions régionales du mardi 1er février 1941.

2184.

Arch. nat, F10 4972, archives de la Corporation paysanne : organisation des Comités régionaux d’organisation corporative (classeur de fiches cartonnées)

2185.

Arch. nat., F10 4973, archives de la Corporation paysanne, Réunion du Comité de répartition géographique des Unions régionales du mardi 1er février 1941.

2186.

Arch. nat., F10 4975, archives de la Corporation paysanne, Liste des délégués et des responsables régionaux.

2187.

Arch. nat, F10 4972, archives de la Corporation paysanne : organisation des Comités régionaux d’organisation corporative (classeur de fiches cartonnées)

2188.

Arch. nat., F10 4976, archives de la Corporation paysanne, URCA de l’Aisne, procès-verbal de l’assemblée générale constitutive du 26 décembre 1942.

2189.

Ibidem.

2190.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2191.

Ibidem, p. 8. « Le Syndic des ouvriers s’appelait Meunier et était employé sur une ferme du canton de Ribemont, où il y avait deux ouvriers. Ce grand diable de 40 ans avait été charretier puis conducteur de tracteur. En sortant d’une réunion, il dit : "Moi, le seul que j’aime là dedans, c’est BLONDELLE, quand on est en train de dire une balourdise, il vous arrête avant qu’on soit allé trop loin, avant qu’on ait pu se faire du mal en face des autres. Au contraire, quand on a quelque chose de bien à dire, et qu’on arrive pas à le dire, il ne vous lâche pas, et vous tourne et vous retourne jusqu’à ce qu’on ait tout dit et comme il faut. Et ce qu’il y a de bien lorsqu’on termine les réunions, c’est qu’on voit ce que peut accorder tout le monde" ».

2192.

Pierre LABORIE, L’opinion française sous Vichy… ouvrage cité.

2193.

Rencontre de Pétain et Hitler le 24 octobre 1940, point de départ de la « collaboration politique » de Vichy avec les nazis.

2194.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2195.

Ibidem.

2196.

René Blondelle, 1907-1971, [Laon], [chambre d’agriculture de l’Aisne], [années 1970], 242 p., p. 16.

2197.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2198.

Annuaire national agricole 1945, p. 101.

2199.

Arthur BOURSIER, Histoire de la betterave, ouvrage cité, p. 90.

2200.

Annuaire betteravier, 1945-1946, Paris, Confédération générale des planteurs de betteraves industrielles, s.d., 284 p., p. 11, p. 14 et pp. 73-­75.

2201.

Gordon WRIGHT, La révolution rurale en France, ouvrage cité, p. 157.

2202.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2203.

Arch. nat., F1a 4034 : Réponse des préfets à la circulaire n° 287 du Ministère de l’Intérieur sur la composition des fédérations départementales du syndicat des exploitants agricoles, février-mars 1946. Lettre du Préfet de l’Aisne, 5 mars 1946.

2204.

Bulletin de l’Union des syndicats agricoles de l’Aisne, le 1er juillet 1946.

2205.

Jacques THUET, « L’hommage au président Blondelle », article cité.

2206.

René Blondelle, 1907-1971, [Laon], [chambre d’agriculture de l’Aisne], [années 1970], 242 p., p. 16.

2207.

D’après le témoignage de Marc Ferré recueilli par Isabel Boussard en 1970 et 1973 : Isabel BOUSSARD, Vichy et la Corporation Paysanne… ouvrage cité, p. 364, notes)

2208.

Gordon WRIGHT, La révolution rurale en France, ouvrage cité, pp. 158-163.

2209.

Pierre BARRAL, « Organisation et problème du syndicalisme agricole depuis 1945. L’agrarisme en France depuis 1945 », dans Gilbert GARRIER [dir.], Le syndicalisme agricole en France. Actes de la journée d’étude de Lyon, 22 mars 1980.– Bulletin du Centre d’histoire économique et sociale de la région lyonnaise, 1981, n° 1-2, pp. 47-51.

2210.

Le 22 avril 1952 : sur 92 votants, René Blondelle obtient 47 voix et Pierre Martin 37, Documentation APCA, Chambres d’agriculture, avril-juin 1952, p. 28.

2211.

Le 27 mai 1952 : sur 82 votants, René Blondelle obtient 58 voix et Pierre Martin 4, Documentation APCA, Chambres d’agriculture, juillet 1952, p. 9.