Chapitre 6. 1952-1960, l’APPCA aux mains des technocrates

Les différents aspects évoqués dans ce chapitre, les évolutions décrites et l’importance qui leur est accordée, n’auraient peut-être pas été les mêmes si le sujet avait été abordé différemment. Il découle de deux circonstances conjuguées. À partir de notre DEA, débuté à l’automne 2002, et jusqu’au printemps 2006, au cours de quelques périodes de plusieurs mois chacune, nous avons été admise en tant que « stagiaire » à l’APPCA. Dans ce cadre, nous avons procédé à un inventaire des archives conservées et notre mémoire de DEA a été présenté comme un exemple de valorisation possible des archives historiques. Pendant les semaines de présence à l’APPCA, nous avons bénéficié d’un bureau et d’un accès libre et illimité aux salles d’archives et aux ressources documentaires. Surtout, cela nous a amenée à arpenter les couloirs de l’institution et à fréquenter nombre de ceux qui y travaillent. Sans prétendre avoir pratiqué une quelconque forme d’« observation participante », nous tenons tout de même à souligner combien cette immersion a infléchi notre vision du sujet, jusque-là uniquement connu par le biais de l’historiographie. L’importance des services existant au début des années 2000 2844 nous a conduite à nous interroger sur l’évolution des effectifs administratifs et techniques de l’institution depuis sa création en 1927, sur le rôle joué par les « administratifs » aux côtés des élus, sur la perception que pouvaient en avoir les personnes extérieures à l’institution. Les lectures entreprises alors et ensuite ont aiguisé le besoin de mener plus avant cette réflexion. Or c’est au cours des années 1950 que l’on observe dans ce domaine un basculement.

Notes
2844.

Près de 200 personnes travaillent alors au 9 avenue George-V à Paris.