Les principales sources qui permettent de reconstituer les services administratifs et techniques des chambres d’agriculture et de l’APPCA sont de nature différente. Pour les chambres départementales, ce sont principalement les annuaires 2867 qui ont permis d’en connaître, pour l’ensemble des institutions départementales, la composition. De ce fait, les données collectées ne fournissent qu’une photographie au lendemain des élections partielles de 1955 et à l’orée des années 1960. Avant et dans l’intervalle, des informations éparses peuvent être connues sans permettre de dater l’évolution générale de façon précise. Les éléments fournis dans les annuaires sont de plus assez fragmentaires et laconiques. Pour l’APPCA, l’existence de rapports annuels sur l’activité des services, à partir de 1955, rend le tableau moins impressionniste : d’une année à l’autre, il devient possible de déceler de petites évolutions et de repérer des individus qui n’ont travaillé à l’APPCA que pendant quelques mois, pour peu qu’ils aient été présents au moment de la finalisation du rapport. Un regret nous taraude donc : celui de ne pas disposer de sources assez précises, de témoignages assez nombreux, d’un relevé daté des recrutements et des remaniements de services, encore moins dans les chambres départementales d’agriculture qu’à l’APPCA, pour parvenir à restituer la chronologie fine du développement des services administratifs et techniques des institutions départementales et de leur pendant national. Idéalement, il faudrait pourtant pouvoir déceler des antériorités, des phénomènes d’émulation, de résistance et de coordination des actions. Les mouvements de va-et-vient entre les départements et Paris ne peuvent cependant être tus, et seront abordés chaque fois que les sources permettent d’en dévoiler un aspect, mais également par un raisonnement déductif, tout au long du développement.
Annuaire APCA 1955 ; Annuaire APCA 1959.