Un système de bases de données relationnelles

A été mis en place un système de base de données relationnelles à trois dimensions :

dimension des individus et des groupes [membres, présidents, chambres d’agriculture, autres organisations] : le lien se fait par un code identifiant l’individu ou le groupe et il devient possible de faire des va-et-vient entre les différentes échelles, de mesurer la place des individus dans un ensemble plus vaste, le poids des représentants d’une organisation dans une autre, les connexions et têtes de pont entre organisations.

dimension géographique : [commune, département, région] : le lien se fait par un code type INSEE. A surtout été exploité la clé départementale, du fait du sujet dont l’échelle de base est celle-ci : des comparaisons de département à département sont ainsi rendues possibles et les cartes réalisées se fondent largement sur l’exploitation de ces méthodes. (cf. infra bdd Département)

dimension chronologique [année, session] : le lien se fait par l’année ou le code de la session. Mesurer le vieillissement et les variations de l’impact des appartenances corporatives n’aurait été possible sans cette dimension. (cf. infra bdd Années coupe)

Plus exactement, la constitution des bases de données autour du projet prosopographique s’est faite par le repérage de mandats professionnels, avant tout, par l’identification des individus ensuite. Ainsi seule la première dimension, individuelle et collective, préexiste dans les sources. La construction du système de base de données relationnelles peut se résumer par ces quelques étapes :

Chaque individu, membre ou président de chambre d’agriculture, a fait l’objet de l’établissement d’une fiche dans une base de données intitulée Mbs et Pdts CA . Chaque fiche — 8789 correspondant au total des membres des chambres d’agriculture en fonctions entre 1927 et 1974 — est reliée à plusieurs autres fichiers. (cf. infra bdd Mbs et Pdts CA)

Tout d’abord, une base Fiches membres soit un ensemble de fiches — exactement 26749 —, une pour chaque source ayant servi à recenser les membres des chambres d’agriculture, permettant plus ou moins de comptabiliser les mandats, les modes d’élections, l’appartenance aux collèges, et surtout de collecter les informations individuelles, pléthoriques. Celles-ci ont été ensuite rassemblées dans un seul fichier contenant près de 48 000 fiches, qui sont autant d’indices concernant la résidence, la profession et les engagements professionnels et politiques des chambres d’agriculture.

Ensuite une base Guides et Annuaires constituée d’autant de fiches que de mandats repérés dans les guides et annuaires dépouillés — plus de 52 000 — : chaque membre ou président de chambre d’agriculture est susceptible d’y figurer plusieurs fois, autant que de mandats détenus. Les sources relatives à la période de Vichy ont été rassemblées dans une base de donnée spécifique, sur le même modèle. Les informations contenues dans ce fichier, en ce qu’elles donnent des ensemble cohérents de dirigeants d’organisations, et non seulement de membres d’organisations agricoles, ont été réagrégées par organisation (cf. infra bdd OPA).

En parallèle, les informations dispersées dans les sources ont été saisies dans une base de données intitulée Info disp  : y ont été rassemblées les éléments glanés dans les sources, au fil des lectures, permettant une approche plus, même si non sérielle, de la trajectoire des individus. Il faudrait aussi citer la base de données consacrée à la reconstitution des carrières parlementaires, à l’aide des bases de données de l’assemblée nationale et du sénat, intitulée Parlementaires , ainsi que les liens existants entre les échelles individuelles et temporelles, par le biais des sessions de l’AP(P)CA : chaque membre et a fortiori président de chambre d’agriculture est lié aux fiches du système de base de données Sessions par les listes de présence et les rapports.