Document 3 : Lithographies de Paule Delaine publiées par Victor Boret pour illustrer l’enfance et la jeunesse de Xavier Bernard

Illustre les paragraphes suivants : « À cinq ans, le petit Xavier devint l’élève de l’École des Frères de Saint-Gabriel dont la maison-mère était à Saint-Laurent-sur-Sèvre en Vendée. Il y reçut les premières notions de l’instruction primaire. Docile et appliqué, il y conquit l’affection de ses maîtres et, en particulier, du Supérieur : le Frère Vitalien, qui le suivit jusqu’à vingt ans dans la vie et ne cessa de l’aimer, de l’encourager, de le protéger, de lui prêter des livres pour s’instruire. D’origine bretonne, le Frère Vitalien était grand et très fort ; très sévère aussi, il n’hésitait pas à corriger ses élèves quand ils l’avaient mérité.

"Cependant, nous l’aimions tous, déclare Xavier Bernard, car il était aussi bon et juste que sévère." Et il ajouter en plaisantant : "Il nous donnait de telles fessées qu’à y penser mon derrière me brûle encore. Nous nous consolidions vite de cette correction méritée en pensant que nous lui avions fait de la peine, et comme il ne nous en tenait jamais rigueur, aussitôt la faute commise, il nous donnait l’absolution, puis il ajoutait : "Pour ne pas être corrigé, il faut du travail et de la sagesse". »

Source : Victor BORET, Un homme, une œuvre… ouvrage cité. (pp. 31-32)

Illustre le paragraphe suivant : « Arrivé dans le champ où son troupeau devait paître, Xavier s’asseyait au pied d’un arbre et là, tout en humant la sainte et forte odeur de la terre, il s’ingéniait à travailler de ses mains, à créer, à construire quelque chose qui pût être utile. […] Le temps passait ainsi en lectures, en petits travaux manuels, en observations sur le soleil, sur la marche des nuages et les menaces de pluie ou de grêle qui bouleversent si souvent les légitimes espérances des cultivateurs, occupations intelligentes si fréquemment interrompues par quelque perturbation au sein du troupeau ».

Source : Victor BORET, Un homme, une œuvre… ouvrage cité. (pp. 35-36)