Document 2 : Composition du Conseil d’administration de l’Amicale parlementaire agricole et rurale (APAR), début 1960.

Source : L’Information agricole, janvier 1960.

Document 3 : Extrait du procès-verbal de la séance du Comité permanent général du 2 mai 1961.

« M. Lescourret expose que les Conseillers économiques sont sollicités pour donner leur avis sur un ensemble de questions les plus diverses. Parmi la multitude des dossiers et rapports proposés à leur examen, il leur est souvent bien difficile, sinon impossible de déceler ce qui directement ou indirectement intéresse l’agriculture. Si l’attention des conseillers économiques pouvait être seulement attirée sur les points les plus importants de ces dossiers et rapports, il leur serait plus facile de prendre position et surtout d’éviter des erreurs parfois fort dommageables. Ne serait-il pas possible d’étoffer à cette intention le Service des relations parlementaires, ce serait de nature à conférer au groupe agricole du Conseil Economique une efficacité qu’il ne peut avoir dans de nombreux débats faute d’une préparation suffisante.

Dans le cadre du budget additionnel 1961, déclare M. Houillier, existe un excédent de l’ordre de 4 millions d’anciens francs ; il serait possible de donner satisfaction à M. Lescourret, si toutefois l’on peut trouver des collaborateurs donnant satisfaction. Pour 1962 la chose s’avère plus délicate.

M. Blondelle se voit obligé de constater que malgré toutes les qualités de M. Langlade, le problème n’est pas plus résolu à l’Assemblée Nationale qu’au Sénat. Pour être pleinement efficaces, il faudrait un secrétariat qui prépare le travail des élus. Trop souvent ceux-ci sont obligés de refuser les rapports qui leur sont proposés faute de temps et de moyens pour les établir, or c’est perdre là un moyen d’influence des plus précieux. La question soulevée par M. Lescourret pose d’autres problèmes : le groupe agricole au sein du Conseil Economique est loin d’être homogène ; est-ce qu’une telle initiative ne soulèverait pas maintes observations de la part des autres organisations professionnelles agricoles ?

M. Forget ne pense pas que ce soit le rôle de leurs collaborateurs futurs que de préparer les rapports aux lieux et place des élus. Il importe aux Conseillers économiques du groupe agricole d’avoir sur les rapports des autres Conseillers des jugements, des options, sur lesquels ils puissent réfléchir, se faire une opinion, prendre position. Il ne nous est pas possible par nos propres moyens de parvenir à cette fin, l’aide de l’APPCA sur ce point est indispensable.

M. Blondelle fait observer que le ou les collaborateurs envisagés devront analyser les rapports en fonction de la doctrine de l’Assemblée, lui-même ne permettrait pas d’ailleurs une autre interprétation. Des fictions [sic : frictions] ne peuvent en conséquence manquer de se produire avec les autres conseillers du groupe agricole et les autres organisations agricoles.

M. Forget souligne que ce matin M. Langlade, en faisant ses exposés, n’a pas conclu, il a montré les différentes possibilités offertes par les textes, il n’attend pas autre chose des aides qu’il réclame.

M. Biset insiste dans le même sens, le rôle de ces collaborateurs à venir doit se limiter à indiquer les points sur lesquels il convient de s’attacher. »

Source : Arch. APCA, Comité Permanent Général, mars 1961 à juillet 1961, procès-verbal de la séance du 2 mai 1961.