1.2.1. Définition

Le concept « d’affordance », défini par Gibson (1977), est un pilier de la théorie écologique. Le terme affordance provient de l’anglais afford, qui peut se traduire comme le fait d’offrir, de permettre, de fournir. C’est une illustration du lien existant entre les perceptions du sujet et les offrandes (affordances) du site. Ce néologisme traduit la faculté des animaux et des humains à guider leurs comportements en percevant ce que leur environnement leur offre en termes de possibilités (et potentialités) d’action. Ce concept rend notamment compte des liaisons étroites qui existent entre perception visuelle et locomotion. La fonction dite « d’analyse de flux » (Gibson, op. cit.), qui sollicite essentiellement les aspects focaux du système visuel, permettrait ainsi au sujet d’anticiper et d’évaluer les obstacles, mais aussi de repérer les directions, etc. Cette évaluation s’avère essentielle pour l’organisation de l’action, du déplacement en l’occurrence. Par ailleurs, selon Gibson (op. cit.), les affordances permettent au sujet de se représenter le plan des lieux dans lesquels il se déplace. Le sujet élabore ainsi une carte cognitive de l’environnement à partir des données perceptives et motrices accumulées au cours de ses expériences, rendant possibles des inférences spatiales, donc les raccourcis et les nouveaux chemins.