2. La cécité

2.1. Définition de la cécité

Le mot cécité vient du latin caecitas, ou caecus qui signifie « aveugle ». Ce dernier terme est lui-même dérivé du latin ab oculis qui signifie « sans les yeux » (Dictionnaire de la Langue Française Le Littré). La cécité correspond donc à l’absence de toute vision puisque c’est l’état de celui qui est privé des yeux.

Nous utilisons dans le langage courant plusieurs termes pour désigner une personne atteinte de cécité : aveugle, amblyope, personne déficiente visuelle, non-voyant, miro (pour l’argot), etc. Cette relative profusion des termes employés nous renvoie à l’hétérogénéité des profils de cette population pour laquelle varient :

‘« […] l’origine de la cécité, l’âge de l’apparition du trouble, les résidus visuels encore disponibles, à quoi il faut ajouter évidemment les variations dues au contexte familial d’éducation et à la prise en charge scolaire ». (Hatwell, 2003, p. 10)’

Rappelons que la cécité entraine un handicap au sens où l’entend l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), gênant la vie quotidienne, sociale, l’insertion professionnelle et par conséquent, la qualité de vie.

La définition légale de la cécité fixe les seuils de vision en dessous desquels des aides sociales spécifiques sont attribuées. Ces seuils varient d’un pays à l’autre et sont basés essentiellement sur l’acuité visuelle du meilleur œil après correction ainsi que sur la restriction du champ visuel. Pour exemple, aux États-Unis, les personnes sont considérées comme légalement aveugles si elles ont une acuité égale ou inférieure à 1/10ème ; ce seuil est de 1/20ème en France.