2.2. Différentes catégories de déficits visuels

Dans la Classification Internationale des Maladies (CIM-10), l’OMS classe les déficiences visuelles selon l'acuité et le champ visuels. Elle a ainsi défini cinq catégories de déficiences visuelles numérotées de I à V. Les catégories I et II correspondent à la malvoyance. Nous reprenons l’ensemble de ces catégories dans le tableau 1 ci-dessous :

Tableau 1 : Catégories des déficits visuels
Catégorie OMS   Acuité visuelle corrigée Type de déficience visuelle
Minimum Maximum
Catégorie I Perte partielle de la vision ou un champ visuel de moins de 20° d'ouverture  1/10  3/10 Malvoyance
Catégorie II Cécité socialement invalidante (aveugle légal)  1/20  1/10
Catégorie III Capacité de compter les doigts à un mètre, ou champ visuel réduit à 10°, mais égal ou supérieur à 5° d'ouverture 1/50  1/20 Cécité
Catégorie IV Quasi cécité, et/ou champ visuel inférieur à 5° d'ouverture Perception lumineuse 1/50
Catégorie V Cécité absolue (amaurose) Pas de perception lumineuse

Source : D’après Data on visual impairment, OMS. Site de l’Organisation mondiale de la santé. [En ligne] : www.who.int/fr/

Selon la classification de l’OMS, que l’on retrouve dans la CIM-10 (plus spécifiquement dans les articles relatifs aux troubles de la vision et cécité : H53-H54), les personnes atteintes de cécité présentent une acuité visuelle ne dépassant pas 1/10ème et/ou un champ visuel rétréci à moins de 20° d’ouverture. Rappelons que contrairement à la croyance populaire, plus des deux tiers de cette population a des résidus visuels. La population atteinte de cécité regroupe donc :

  • Des sujets aveugles au sens strict (sujets n’ayant aucune perception visuelle) : ils représentent à peine 10 % de la population des déficients visuels.
  • Des sujets ne pouvant être considérés ni comme aveugles (ayant une acuité chiffrable et un certain potentiel visuel) ni comme malvoyants, leur acuité étant comprise entre 1/50 et 1/20.

Précisons enfin que d’autres aspects de la vision peuvent être perturbés, sans être toujours pris en compte dans les définitions légales. Il s’agit notamment de la sensibilité au contraste, de la perception des couleurs, de l’éblouissement, etc.

Selon Hatwell (1999), deux facteurs paraissent tout particulièrement importants dans l’étude différentielle des incidences cognitives de la déficience visuelle : la distinction entre les aveugles complets et partiels et l’âge d’apparition de l’affection visuelle.