4.7. Conclusion

Comme l’ont souligné Thinus-Blanc et Gaunet (1997), la vision est le sens spatial par excellence ; elle joue un rôle essentiel dans l’acquisition de la connaissance et de la maitrise de notre environnement. Par conséquent, l’absence de vision a des incidences au niveau locomoteur. La cécité influe sur les caractéristiques cinétiques de la marche, mais aussi sur la charge cognitive que nécessite le déplacement dans ces conditions. L’absence de « pré-vision » et les difficultés d’anticipation qui en découlent semblent être une explication. Par ailleurs, le déplacement piéton se déroule dans un environnement qui peut se montrer exigeant, en fonction des affordances qu’il propose au marcheur aveugle. L’interaction entre le piéton aveugle et l’environnement urbain est, par conséquent, une tâche complexe, source d’un stress qui a pu être évalué dans plusieurs recherches, en particulier grâce à des mesures physiologiques précises (fréquence cardiaque, RED).

Nous proposons maintenant d’aborder la question de la construction de la représentation de l’espace chez la personne aveugle.