5.5. Conclusion

En guise de conclusion, nous revenons sur le modèle de Siegel et White (1975), reposant sur trois types de connaissance spatiale (les repères, les itinéraires et la configuration), nécessaires à la formation d’une carte mentale d’un espace donné. Se déplacer, s’orienter et planifier des itinéraires à travers l’environnement s’avèrent être dépendants de la capacité du sujet à se représenter et à mémoriser l’espace traversé. Nous nous intéressons, plus particulièrement, à la spécificité de la représentation de l’espace chez l’aveugle. Les travaux de Rieser et coll. (1980) ainsi que ceux de Veraart et Wanet (1984) ont mis en évidence un déficit de la représentation spatiale, particulièrement chez l’aveugle précoce.

Cette difficulté à se représenter l’espace locomoteur, pour les personnes atteintes de cécité précoce ou tardive, sollicite une réflexion sur les supports environnementaux disponibles pour construire cette représentation mentale. De nombreux dispositifs d’aide existent pour accompagner les piétons aveugles dans leurs déplacements quotidiens. Nous proposons maintenant d’aborder une réflexion plus générale sur l’environnement urbain, en commençant par traiter des techniques d’aide centrées sur la personne (techniques de la canne blanche ou du chien-guide) ainsi que quelques dispositifs environnementaux (feux sonores, bandes podotactiles, etc), en faveur de l’accessibilité urbaine.