2. Choix du parcours urbain

‘« Le bruit n’est pas uniquement source de gêne. Il est une expression de la vie même, il donne des informations, il définit des ambiances. A chaque espace urbain correspond une ambiance, un niveau sonore spécifique, en fonction de sa forme et de ses fonctions dominantes. » (J. E. Rouillet in Bar & Loye, 1981, p. 1)’

Définir un parcours urbain est une tâche à la fois simple et complexe. Le lieu doit être accessible, représentatif de la ville et permettre le déploiement d’un protocole de recherche dans de bonnes conditions. L’étude du déplacement urbain en ville permet d’avoir une vue d’ensemble des variables en jeu (paramètres socioculturels et temporels) permettant une analyse plus juste des interactions homme-environnement. Certains auteurs ont entrepris une approche en conditions réelles. Parmi eux, Espinosa, Ungar, Ochaita, Blades et Spencer (1998) ont choisi de comparer différentes méthodes pour présenter un environnement urbain à un piéton aveugle (plan en relief, expérience directe, ou description verbale). Le protocole expérimental utilisé dans leur recherche s’est déroulé dans les rues de Madrid en Espagne (fig. 23), et de Sheffield en Angleterre, sur deux parcours relativement longs de respectivement de 2,05 km et de 1,2 km. Cette étude montre les apports de l’utilisation de carte tactile dans la préparation d’un déplacement. Notre choix méthodologique s’inspire en grande partie de cette recherche.

Figure 23 : Parcours expérimental à Madrid
Figure 23 : Parcours expérimental à Madrid

Source: Espinosa et coll. (1998, p. 279)