7. Session 3a. Évaluation du stress

Par souci de faisabilité, cette troisième session s’est déroulée lors d’un second rendez-vous. En effet, le temps nécessaire pour effectuer trois passages sur le trajet en un seul rendez-vous nous semblait bien trop long (plus de quatre heures). Par conséquent, nous avons attentivement veillé à ce que le délai qui sépare les deux rendez-vous soit équivalent pour l’ensemble des sujets, afin d’éviter d’introduire un biais éventuel.

Au cours de cette session, le déplacement est autonome. Le temps nécessaire est donc variable, dépendant du rythme de marche et de la facilité de mémorisation propre à chacun. L’encadrement des sujets est strict, afin d'en assurer la sécurité : trois personnes accompagnent le participant, dont une en proximité immédiate, parant un danger éventuel (fig. 37).

Figure 37 : Une participante sur la scène « Place » du parcours.
Figure 37 : Une participante sur la scène « Place » du parcours.

Source : Capture vidéo effectuée lors d’une session 3 de déplacement autonome.

L’intégralité du trajet est filmée. Cette session a, d’une part, l’objectif de compléter les informations portant sur la représentation mentale et la gestion du déplacement (c’est lors de cette session que sont recueillies les informations relatives au score d’orientation et de gestion). D’autre part, cette session permet d’étudier le niveau de stress ressenti (paragraphe 7.1) et objectivé (paragraphe 7.3) ainsi que le niveau de vigilance. En effet, les personnes aveugles qualifient souvent les déplacements piétons urbains comme une épreuve anxiogène et stressante : nous l’avons particulièrement entendu et perçu lors de nos entretiens préliminaires.

Dans cette recherche, nous entendons le stress, en accord avec les éléments présentés en partie théorique, comme une réaction psychique et physiologique résultant d’un effort d’adaptation de l’individu (avec ses potentialités) à son environnement. Pour cela, nous avons souhaité aborder la notion de stress selon deux angles. Nous avons, d’une part, proposé une évaluation que nous qualifions de subjective : il s’agit du stress ressenti et exprimé au travers d'un questionnaire proposé à la fin du parcours autonome. D’autre part, nous avons retenu une évaluation qui se veut plus objective, en se basant sur une mesure de l'activation du système nerveux autonome.