2.3. Conclusion

Que ce soit lors de la découverte d’un parcours ou après plusieurs trajets, les résultats obtenus à l’analyse de contenu des parcours commentés ainsi que ceux obtenus au questionnaire proposé en fin d’expérimentation sont concordants. Ils indiquent que l’environnement possède un effet significatif sur les ressentis éprouvés par les marcheurs aveugles lors d’un déplacement urbain. Ils valident nos hypothèses : les ambiances « Place » et « Berges » sont respectivement très défavorables et défavorables aux sentiments de confort et de sécurité ; les ambiances « Rue » et « Ruelle » étant, quant à elles, très favorables aux sentiments de confort et de sécurité. La figure 49 ci-dessous est une représentation synthétique des commentaires exprimés par nos participants pendant le trajet, sur les scènes « Ruelle A », « Place » et « Berges ».

Figure 49 : Illustration des commentaires produits pour les trois premières scènes
Figure 49 : Illustration des commentaires produits pour les trois premières scènes (le nord se trouve à droite sur cette carte)

Les mots positionnés sur ce graphique sont les commentaires qui reviennent le plus souvent en fonction de l’environnement. La taille des mots est proportionnelle à leur fréquence dans une scène donnée.

Cette carte reflète l’intérêt que présente la technique des parcours commentés pour l’appréciation qualitative d’une ambiance urbaine. Nous y avons fait figurer les trois environnements qui se dégagent des résultats présentés dans cette partie : la place, les berges ainsi que les rues et ruelles. Elles sont particulièrement différentes selon les critères retenus pour définir la notion d’ambiance dans cette recherche. Ainsi, le volume sonore environnant, l’ouverture de l’espace ainsi que le relief urbain concourent probablement tous à créer des conditions plus ou moins propices à la déambulation sans la vision. De ces résultats, semble se dégager une opposition entre des environnements que nous qualifions d’ouverts (place et berges) et d’autres que nous qualifions de semi-ouverts (rue et ruelles).

Nous nous intéressons maintenant à l’effet des différentes ambiances urbaines sur le stress subjectif et objectif lors du déplacement autonome.