3.2.2. Effet de l’environnement sur l’activité électrodermale

Le graphique 11 ci-dessous présente l’évolution de la fréquence spatiale de RED pour les cinq scènes. L’unité en ordonnées est en RED/mètre.

Graphique 11 : Activité électrodermale en fonction des scènes urbaines
Graphique 11 : Activité électrodermale en fonction des scènes urbaines

L’analyse de variance sur mesure répétée révèle que le facteur « scène » a un effet significatif sur l’activité électrodermale, F(4, 36) = 9,68, p < 0,001.

La distribution des données n’étant pas totalement conforme à ce que nos hypothèses nous permettaient de prévoir, nous avons procédé à des comparaisons à l’aide du test t de Student pour groupes appariés, afin d’identifier les environnements qui sont à l’origine d’une activité électrodermale significativement plus intense (tableau 20, ci-dessous).

Tableau 20 : Comparaison des scènes deux à deux avec le test t de Student
    Valeur du t de Student
    Berges Rue Ruelle A Ruelle B
Place   2,29 * 4,61 ** 4,04 ** 3,97 **
Berges     2,27 * 0,74 NS 0,58 NS
Rue       2,53 * 3,23 *
Ruelle A         0,18 NS

* : significatif à p < 0,05 et ** : significatif à p < 0,001. NS : non significatif.

La place se différencie (très) significativement de toutes les autres scènes : c’est celle qui a entrainé l’activation la plus importante au niveau du système nerveux autonome (SNA), avec une fréquence spatiale moyenne de 0,116 RED/m (σ = 0,07). Par ailleurs, la rue est la scène qui entraine le moins d’activité du SNA : le nombre de RED y est significativement plus faible que dans toutes les autres scènes rencontrées, avec une fréquence spatiale moyenne de 0,028 RED/m (σ = 0,02). Il existe un rapport de un à quatre entre ces deux scènes : c'est-à-dire que la place entraîne une activité électrodermale plus de quatre fois supérieure à la rue !