3.2.3.1. Des zones stressantes ?

Afin d’identifier plus précisément les lieux géographiques propices à un niveau d’activation élevé chez les participants, nous avons effectué un « calcul de densité » à l’aide de GeoStress. Le programme balaye automatiquement le plan présenté figure 52 avec une « fenêtre » de dimension paramétrable, à un « pas » qu’il nous est également possible de définir. Le programme calcule le nombre de RED pour chaque position de la fenêtre et colore cette fenêtre en conséquence, avec un gradient allant du bleu (aucune réponse) au rouge (nombre maximal de réponses). Une telle présentation nous a permis d’identifier simplement et visuellement les zones chaudes qui apparaissent alors en rouge-orangé sur le tracé du parcours.

La figure 53 représente la densité spatiale des RED, c’est-à-dire l’importance de l’activité électrodermale tout au long du cheminement pour les 10 sujets. Sur cette figure, la taille de la « fenêtre » de calcul de densité est de 10 mètres et nous avons choisi un « pas » de déplacement de un mètre (c’est-à-dire une fenêtre calculée tous les mètres).

Figure 53 : Représentation graphique de la densité de RED sur le parcours
Figure 53 : Représentation graphique de la densité de RED sur le parcours (le nord se trouve en haut sur cette carte)

Gradient coloré allant du bleu (aucune RED) au rouge (22 RED)

Nous avons dégagé plusieurs éléments à partir de cette représentation. D’une part, l’activité électrodermale semble se concentrer sur certains lieux du parcours. En effet, les principaux points chauds coïncident avec les changements de direction (virages) et les différentes traversées de la chaussée, c’est-à-dire des lieux suscitant une « prise de décision ». D’autre part, certaines zones du parcours semblent entraîner une moindre activité du SNA, notamment dans les segments plus rectilignes joignant les nœuds du parcours. Nous aborderons cette question des nœuds et des routes en rapport avec la vigilance, dans la partie discussion.

Ainsi, au-delà de l’ambiance de l’environnement, un facteur géographique observable sur cette carte semble être à l’origine d’une variation de l’activité électrodermale. Pour valider cette observation, nous proposons d’étudier la variation de la fréquence spatiale de RED en fonction de deux types de zones.