4.3. Conclusion

Les analyses des dessins ont confirmé notre impression d’une bonne restitution générale du parcours effectué. Toutefois, les résultats obtenus nous indiquent de façon univoque que l’environnement (l’ambiance urbaine) influe de façon significative sur certains aspects des productions graphiques et la représentation mentale. Un environnement se détache (à nouveau) significativement des autres : il s’agit de la place Raspail, qui concentre les écarts les plus importants concernant les proportions et les angles. Elle semble peu favorable pour la représentation mentale précise d’un trajet, alors que les environnements de type « Rue » et « Ruelle » semblent plus propices à une bonne représentation du trajet. Les résultats concernant l’orientation nous ont, en revanche, surpris. En effet, il semble que l’orientation par rapport à un élément extérieur de l’environnement dépende de sa proximité géographique avec le marcheur. En effet, la localisation du Rhône est identifiée avec succès par l’ensemble des sujets lorsque ceux-ci le longent, se déplaçant sur les berges. En revanche, dans les scènes plus éloignées (rue et ruelles), l’orientation par rapport à cet élément est moins bonne. Peut-être s’agit-il là d’un biais lié à notre protocole expérimental, que nous aurions pu éviter en prenant un élément de référence plus éloigné du cheminement ?

Enfin, l’environnement semble avoir un effet sur les caractéristiques cinétiques de la marche, avec un déplacement qui se fait plus lentement et avec plus d’erreurs dans les changements de direction, pour la scène « Place ». Les participants semblent ainsi s’y déplacer à pas de loup, à la recherche de points de repères et d’indices les aidant dans leur locomotion. Cet espace ouvert, bruyant, sans relief apparent, semble rendre difficile le déplacement sans la vision. Nous proposons maintenant de discuter l’ensemble de ces résultats.