1.4.6 Contribution du chapitre à la problématique

Dans ce chapitre, nous avons tout d’abord rappelé certaines caractéristiques de « l’objet moto » ainsi que les critères requis pour pouvoir conduite ce type de véhicule sur la route. Puis nous nous somme intéressé à l’accidentologie des motocyclistes, ce qui nous a permis de montrer qu’il y avait un sur-risque d’accident, tant en France qu’en Europe, associé à la moto par rapport aux autres modes de transport.

Dans un second temps, nous avons cherché à recenser les différentes catégories de motocyclistes référencées dans la littérature. Puis nous nous sommes intéressés à la question des attitudes face au risque et à la prise de risque au guidon, en fonction des différents profils de motocyclistes. Cela nous a permis d’identifier un certain nombre de groupes motocyclistes potentiellement pertinents dans le cadre de cette recherche, comme par exemple les motocyclistes « utilitaristes » (conduisant bien souvent des scooters de 125 cm3 pour leur trajet Domicile-Travail), les motards « sportifs » adeptes de grande vitesse (voire, pour certains d’entre eux, de pratiques extrêmes comme l’Arsouille), ou bien encore les « Randonneurs / Traditionnalistes », très fortement imprégnés de la culture motarde et amateurs de belles motos (comme les Harley Davidson, par exemple). Nous reviendrons en détail sur ces différentes communautés motardes dans le chapitre suivant, lorsque nous présenterons les « populations-cibles » de notre recherche.

Enfin, dans la dernière partie de ce chapitre, nous nous sommes intéressés au problème des compétences de conduite et à l’importance que l’expérience acquise par la pratique jouait dans la perception du danger, l’évaluation des risques et l’évitement des accidents à moto. A cet égard, il apparaît que les motocyclistes inexpérimentés ou novices sont moins performants que les motards expérimentés dans la perception et l’évaluation des risques, et qu’ils s’exposent ainsi plus s’expose plus au risque d’accident. Nous avons également présenté et discuté dans cette section un « modèle-cadre » qui servira de guide à notre investigation scientifique de la « Conscience cognitive du Risque » au moyen du protocole CRITIC.

Comme nous allons le voir dans le chapitre suivant, l’ensemble de ces aspects a été directement pris en compte pour l’élaboration de notre problématique ainsi que pour la construction de nos hypothèses de recherche.