5. Conclusion et perspectives

La principale conclusion qu’il est possible de tirer à l’issue de cette Thèse porte sur le fait qu’il n’y a pas « Une » population homogène de motocyclistes, mais qu’il existe bien au contraire différentes « communautés motardes » correspondant à de véritables « groupes sociaux » et se différenciant ainsi significativement du point de vue de leurs identités sociales respectives, de leurs attitudes face au risque et à la prise de risque au guidon (certain prenant délibérément plus de risques que d’autres), de leurs pratiques sur la route (les exposant à des risques parfois différents, selon leurs compétences de conduite spécifique et leurs capacités respectives à s’insérer harmonieusement dans le trafic routier environnant), comme de leurs compétences en matière de détection du danger et d’estimation de la criticité. A ce dernier niveau, ils permettent ainsi de dresser un premier bilan en proposant une typologie scientifiquement étayée de différentes « communautés motardes » . Cela nous permet également d’établir un certain nombre de « profils-types » de motocyclistes assortis d’un ensemble de risques auxquels ils s’exposent respectivement, que cela relève de leur part d’une attitude délibérée de prise de risque au guidon ou, au contraire, d’une certaine forme « d’Inconscience du Risque ». Avant de conclure cette thèse, nous voudrions rappeler les trois profils-types principaux que cette recherche nous a permis de mettre à jour, en y abordant également les préoccupations de sécurité routière qui ont guidé (et financé) nos travaux.