1.1.2. Mise en texte

Hayes et Flowers (1980) définissent le processus de mise en texte comme :

‘« the function of the translating process is to take material form long term memory under the guidance of the writing plan and to transform it into acceptable written English sentence » (Hayes & Flowers, 1980, p.15).’

Ils définissent six opérations qui permettent la transformation du plan établi par le processus de planification et qui ont pour objectif de le transformer en une structure linéaire linguistique (Alamargot & Chanquoy, 2001). La description de ces processus met aussi en évidence que la mise en texte n’est pas qu’une affaire de transcription linguistique. Dans ce processus des choix conceptuels s’effectuent. A nouveau nous voyons que processus de planification et processus de mise en texte ne sont pas hermétiques l’un à l’autre. Tout doit entrer en action dans une même direction ; comme nous le verrons plus loin aussi avec le processus de révision.

Pour Alamargot et Chanquoy (2001) il existerait deux niveaux de contrôle en production de texte. Un niveau général interviendrait essentiellement lors de la planification. Il aurait pour fonction la récupération et le stockage des connaissances. Un sous système spécialisé assurerait l’évaluation du texte par rapport aux objectifs fixés par le scripteur et aux normes de qualités.

Lors de la mise en texte, pour contrôler son activité le scripteur doit effectuer une comparaison entre ce qu’il voulait écrire et ce qu’il est concrètement en train de produire (Bereiter & Scardamalia, 1987). Il doit ensuite repérer ce qui ne coïncide pas pour faire les ajustements nécessaires. Ce contrôle – que nous détaillerons ci-après - peut s’effectuer à plusieurs niveaux dans le texte produit et de manière on-line et off-line (Coen, 2000). Les niveaux de contrôle sont en lien avec le niveau d’expertise du sujet.