1.1.3. Révision

Alamargot et Chanquoy (2002) introduisent un premier niveau d’explicitation de l’activité de révision de texte comme celle qui :

‘« consiste à relire le texte écrit ou en cours d’écriture, et éventuellement, à le modifier » (Alamargot & Chanquoy, 2002, 54).’

Pour Roussey et Piolat (2005), la révision abordée comme processus cognitif et non plus simplement comme une activité :

‘« correspond aux traitements de contrôle en résolution de problèmes qui, une fois la tâche fixée, concourent à sa réalisation sans forcément être repérables dans cette réalisation et qui sont soit antérieurs, soit postérieurs à l’exécution (Richard, 1990 ; Roussey, 1999) » (Roussey & Piolat, 2005 : 352).’

D’après le modèle de révision de Hayes, Flowers, Schriver, Stratman & Carey (1987) modernisé par Butterfield, Hacker et Albertson (1996), la révision implique aussi le processus cognitif de la planification. Ainsi, si les connaissances cognitives et métacognitives sont décrites comme intervenant lors du processus de révision, elles interviennent ipso facto en planification.

Selon Coen (2000), on peut distinguer deux traitements de révision.

Nous voyons bien que ces trois processus qui gèrent des informations spécifiques à une situation donnée s’appuient sur des structures plus durables c’est-à-dire sur des ensembles de connaissances construites sur la communication écrite. Dans la partie suivante nous verrons comment ces trois processus se mettent en action face à une situation de communication spécifique. Planification, mise en texte et révision vont s’appuyer sur un ensemble de connaissances stockées en mémoire à long terme, pour guider la production. Elles vont venir spécifier ces connaissances et créer de nouvelles informations pour répondre aux exigences de la situation de communication. Différentes recherches montrent qu’un élément majeur du contexte guide la production : le destinataire.