2. La dimension communicationnelle de la production écrite : la relation scripteur – destinataire

A travers le modèle de Hayes (1996) et les différentes recherches présentées plus haut (Bernard, Besse & Petit Charles, 1997 ; Bouchut, 2003 ; Carvalho, 2002 ; Monahan, 1984; Passerault & Coirier, 1989), nous voyons que le contexte de production vient jouer un rôle clé dans la production d’une communication écrite et son développement. Ce contexte est présent à la fois dans la composante « environnement » et dans la composante « individu » au niveau de la mémoire à long terme (destinataire). Pour Hayes :

‘« La rédaction est d’abord une activité sociale. La plupart du temps, nous écrivons pour communiquer. Mais l’acte d’écrire n’est pas social simplement en raison de ce but. Il l’est aussi comme produit socialement façonné et réalisé dans un milieu social » (Hayes, 1996 Traduction Piolat & Pélissier, 1998, p.54).’

Il en est de même pour Bronckart (1997) pour qui la production d’une communication écrite se réalisant nécessairement dans un contexte spécifique, celui-ci influence dès lors son organisation. Les facteurs du monde physique et ceux relevant du monde social et subjectif vont venir jouer un rôle. Bronckart distingue quatre paramètres du contexte physique : le lieu de production, le moment de production, l’émetteur qui est l’instance produisant physiquement le texte et le récepteur qui par analogie est l’instance physique de réception. Quant au contexte social et subjectif, il est constitué du lieu social, du but de l’interaction communicative et de la position sociale de l’émetteur du récepteur qui leur donne alors respectivement le statut d’énonciateur et de destinataire (Bronckart, 1997).