4.2 Approche sociolinguistique du rapport à l’écrit des jeunes fréquentant l’école

Dans une approche davantage sociolinguistique, Bautier (2001) fait l’hypothèse que le choix de certains types d’éléments linguistiques par des élèves est le fait d’un rapport particulier au langage. Ces travaux amènent à comprendre comment des éléments linguistiques, cognitifs et sociaux peuvent s’articuler. Cet auteur essaye de voir où se manifeste de manière la plus significative possible les liens entre linguistique, cognitif et social. C’est pour E. Bautier (1995) dans l’activité métacognitive que ceci résonne :

‘« l’hypothèse selon laquelle le rapport au savoir se construit dans les instances de socialisation que sont la famille et l’école et que les représentations métacognitives dépendent largement de ce rapport au savoir permet d’articuler les différents domaines » (Bautier, 1995 : 196).’

Bautier note quatre ensembles de représentations qui orientent les pratiques langagières et de fait les productions langagières :

Tout comme Lahire, Bautier met en évidence que c’est principalement dans l’activité métalinguistique qu’il est possible de mettre à jour l’influence du social et donc de l’institution scolaire. Elle indique que l’activité de production de texte est guidée par quatre ensembles de représentations chez les lycéens sans apporter de précision sur leur rôle. Nous avons vu précédemment que pour l’équipe de Ghiglione, le lien entre linguistique, cognitif et social se retrouve aussi de manière prépondérante dans le discours.