Chapitre I – Similarité des mécanismes perceptifs et mnésiques : la question des traces mnésiques

Introduction

Longtemps envisagés dans une logique modulaire (e.g Fodor, 1983), les différents systèmes sensoriels perceptifs peuvent cependant être décrits comme plastiques et interactifs que ce soit chez l’homme ou l’animal (Shimojo & Shams, 2001). Percevoir son environnement nécessite des activations multiples au sein des aires sensorielles et, dans ce sens, King (2005) propose que la synchronisation des activations cérébrales se fasse de manière automatique afin de permettre une meilleure adaptation du sujet lors de la perception d’une scène multimodale. L’activité perceptive porte alors sur un ensemble fini de modalités2 sensorielles (visuelle, auditive, tactile, gustative et olfactive) sur lesquelles des traitements vont être opérés. Quels sont alors les mécanismes qui rendent compte de l’activité perceptive multimodale ? Comme nous l’avons déjà évoqué, le contenu de notre mémoire est lié à une activité perceptive antérieure (pour une revue, voir Goldstone, 1998). On comprend alors pourquoi une meilleure description de notre mémoire (formation, nature des connaissances) passe nécessairement par une définition des activités perceptives et de leurs mécanismes sous-jacents.

Notes
2.

Chaque modalité sensorielle (e.g. auditive) se caractérise par un ensemble de dimensions perceptives (e.g. la fréquence) variant selon un continuum de propriétés (e.g. grave vers aigu) qui définissent alors un stimulus.