Objectifs

De ces études, nous retiendrons la propension « naturelle » des individus à faire des erreurs de mémoire (notamment au niveau de la reconnaissance) et donc de répondre positivement à des items non-étudiés, ou de répondre positivement à des items non-étudiés dont les propriétés ont été étudiées dans deux épisodes différents. Il existe alors plusieurs positions théoriques pour expliquer comment ces erreurs peuvent survenir dans les activités mnésiques (i.e. Fuzzy trace theory, Brainerd, Reyna & Kneer, 1995 ; Activation/Monitoring, Roediger & McDermott, 1995 ; modèle d’appariement global, Arndt, 2010).

Dans les chapitres précédents, nous avons discuté et approfondi notre modélisation ACT-IN (Versace et al., 2009 ; Vallet et al., en préparation). En effet, nous avons traité: 1) de la nature (i.e. non-abstractive et multimodale) et de la formation des traces en mémoire ; 2) de la capacité des modèles basés sur un appariement global51 à expliquer et prédire l’efficacité catégorielle ; 3) de la possibilité d’un continuum dans l’émergence des connaissances à la conscience. À l’issue de ces chapitres, il nous semble important de spécifier davantage le modèle en proposant une version révisée de ce dernier. C’est donc autour de la question des erreurs de mémoire que nous proposons de tester les caractéristiques de celui-ci.

Contrairement aux précédents chapitres, ce chapitre sera essentiellement expérimental puisque ce dernier fait référence à deux études réalisées dans notre équipe mais qui ne sont pas encore engagées dans un processus de publication. L’objectif de cette série d’études est, d’une part, d’isoler les facteurs qui déterminent les erreurs de mémoire dans les activités discriminantes (e.g. la reconnaissance) afin, d’autre part, de proposer un entraînement susceptible d’améliorer l’efficacité mnésique dans ces activités (i.e. réduction des erreurs et amélioration des performances dans une tâche donnée).

Notes
51.

ACT-IN suppose que la récupération est avant tout un processus d’appariement global.