Section 1 : un Processus d’integration à l’encodage

Le processus d’intégration que nous avons décrit est largement inspiré de travaux expérimentaux sur la source. Notamment, l’approche « Source Monitoring Framework » (Jonhson, 1997 ; Jonhson et al ; 1993 ; 2008, pour une approche similaire, voir Schacter et al, 1998 ; Reder et al., 2009) suppose que l’évènement mnésique (la trace pour nous) est caractérisé par un ensemble de propriétés phénoménologiques qui sont le résultat de multiples processus cognitifs distribuées pendant le traitement initial de l’événement. Dans cette approche, les processus sont très peu décrits (i.e. perception, activité réflexive, états affectifs, croyance etc.), mais elle identifie les structures frontales comme étant censées faire et maintenir le lien entre les propriétés de la trace (i.e. lobe frontal, Jonhson, 1997).

Ici, la principale différence avec cette approche est que le processus que nous décrivons est avant tout impliqué dans l’apprentissage perceptif. Nous avons écarté les activités de type réflexif et les états affectifs et subjectifs qui dépendent directement des structures frontales (voir Damasio, 1995 ; Schacter et al., 1998). Nous ne négligeons pas l’importance de ces structures mais nous pensons qu’elles ne sont pas primordiales pour l’apprentissage perceptif et nous verrons qu’elles sont fortement connectées aux structures que nous décrirons. Nous verrons donc que le processus d’intégration mnésique à l’encodage s’inspire très largement de l’organisation fonctionnelle du lobe temporal médian (LTM).