Résumé section 3

Dans le cadre d’un dossier marqué par l’ambivalence du désir de justice des acteurs, les scandales se présentent comme les seuls évènements qui puissent a priori réunir ceux qui ne cessent le plus souvent de se disputer. Véritable « point fixe par défaut », les scandales jouent en cela le rôle d’un moteur de la controverse, les acteurs y trouvant un formidable levier pour faire exister publiquement une cause sur ce sujet. Pour autant, il est difficile de dire si ces stratégies scandaleuses font honneur à la justice libérale car, si le scandale permet de rendre visibles et publiques les contradictions libérales, il conduit à faire peser sur les épaules de quelques dirigeants l’incapacité de tous les acteurs à régler la difficile question de la juste rémunération des dirigeants. Paradoxalement, c’est ainsi qu’en cherchant à faire advenir cette justice qu’ils désirent tant, les acteurs de la controverse contribuent à créer comme de nouvelles injustices, la réconciliation promise par le libéralisme se faisant dans l’élimination régulière de dirigeants qui jouent le rôle de bouc-émissaires.