3.3 Les gentrifieurs, producteurs d’espaces gentrifiés ?

Si nous reconnaissons avec Smith qu’il existe désormais deux (ou trois) âges de la gentrification et que la place des centres anciens a changé dans l’imaginaire collectif comme dans les dynamiques urbaines, nous ne pensons pas que la gentrification « spontanée » ne soit qu’un vestige du passé. Initiatives des habitants et actions programmées des producteurs institutionnels de la ville représentent à nos yeux deux dimensions du processus qui interagissent de façon complexe. Il s’agit également de deux angles d’analyse différents et complémentaires sur le même objet, comme le montre la complémentarité des analyses de Sharon Zukin (1982) et de Jean-Samuel Bordreuil (1994) à propos des transformations de SoHo : alors que la première met en évidence les jeux d’alliance entre les élites politiques et économiques de la ville pour la récupération du loft comme produit immobilier, le second montre qu’en aménageant ces lofts, les artistes se sont donné une visibilité et une identité esthétique qui ont contribué à leur succès. Or l’extension de la définition à des formes urbaines nouvelles, entièrement produites par les professionnels de la ville, risque de rendre moins visible ce deuxième type de mécanisme de valorisation urbaine et sociale.

En effet, l’élargissement du contenu de la notion s’est fait sur sa base « sociale », au sens où l’on peut aujourd'hui dans de nombreux travaux parler d’« élitisation » des villes plutôt que de gentrification (cf. Rérat et al., 2008) : si tous les auteurs sont d’accord pour désigner un processus de revalorisation d’anciens territoires dévalorisés et dégradés, pour une partie d’entre eux ce processus peut passer par la démolition et la construction de bâtiments neufs par des promoteurs privés, encadrés et parfois soutenus par les pouvoirs publics, offrant aux classes moyennes et supérieures des espaces de résidence et aussi, plus récemment, de travail et de loisirs96. Les Docks de Londres font figure d’exemple paradigmatique. Or Tim Butler et Gary Robson (2003) ont constaté qu’en raison même de ce caractère « nouvellement construit », les résidents des Docks apparaissent comme assez différents de ceux des cinq autres quartiers étudiés, où le tissu urbain est resté majoritairement ancien : « l’attractivité du quartier des Docks naît de l’absence d’engagement. Peut-être cela est-il symbolisé par le fait que, contrairement aux autres zones, c’est un embourgeoisement « nouvellement construit », il n’y a donc pas de possibilité de « communauté d’esprit » ou de sens de l’histoire auquel on puisse s’identifier ; c’est même plutôt l’inverse » (Butler, 2003b, p. 144). Les habitants interrogés sont venus s’y installer pour des raisons pratiques : la proximité avec leur travail (ils travaillent plus que dans les autres quartiers étudiés) et un habitat « efficace » (il n’était pas question pour eux de mener des travaux de rénovation) ; ils cherchaient également à s’impliquer le moins possible dans la vie quotidienne et sociale du quartier, d’autant plus qu’ils ont très souvent une seconde propriété à l’extérieur de Londres où ils passent leurs week-ends et où, parfois, leur famille vit à plein temps. Les « rapports résidentiels » (Authier (dir.), 2001) des habitants des Docks apparaissent ainsi plus proches de ceux identifiés par Bruno Cousin (2008) dans ce qu’il a appelé les « quartiers de refondation » (dont on trouve des exemples à Levallois ou à Courbevoie) que de ceux des gentrifieurs rencontrés récemment par Catherine Bidou-Zachariasen à Sainte-Marthe (Bidou-Zachariasen, Poltorak, 2006, 2008).

A un bout du spectre, donc, une gentrification qui a selon nous autant sinon plus à voir avec les opérations de rénovation urbaine (transformation du bâti procédant par démolition-reconstruction) qu’avec la logique de la réhabilitation spontanée décrite par Ruth Glass en 196497. A l’autre bout, des « pionniers » de la gentrification « spontanée » qui font un choix résidentiel particulier : celui d’un quartier au profil sociologique incertain, où les normes des classes moyennes et supérieures ne sont pas (ou pas encore) dominantes, et d’un bien immobilier en mauvais état qui nécessitera des investissements pour être amélioré. Entre les deux, dans la plupart des cas, des quartiers en cours de gentrification où s’articulent les initiatives des professionnels et des particuliers. Si ces situations forment dans la réalité un continuum, elles constituent pour les chercheurs des objets et des échelles d’analyse différentes. D’un côté, on s’intéresse aux logiques des institutions politiques et financières et à leurs effets de long terme sur les dynamiques sociodémographiques et économiques des territoires, considérant les ménages comme des « demandeurs » (consommateurs ou usagers de logements, de commerces, d’espaces publics ou d’équipements) (Colomb, 2006 ; Rousseau, 2008) ; de l’autre, on se place du point de vue des ménages dont on cherche à éclairer les choix résidentiels, c'est-à-dire les arbitrages effectués sous contrainte financière, la façon dont ils s’approprient et transforment le bâti ancien, dont ils participent à la « gouvernance locale » (Butler, 2003) ou encore la façon dont ils cohabitent, au moins pendant un temps, avec d’autres types de ménages et d’usages de l’espace (Bidou-Zachariasen, Poltorak, 2006, 2008 ; Lehman-Frisch, 2008)98.

Cette opposition semble recouvrir celle, classique, entre les approches explicatives « par l’offre » (de Neil Smith) et « par la demande » (de David Ley). Pourtant, ces deux approches présentent à nos yeux le même défaut de réduire bien souvent les gentrifieurs à la figure de consommateurs passifs de logements, de commerces, d’équipements, de paysages produits pour eux par des professionnels de la ville. La référence au modèle économique néoclassique, qui enferme dans la dichotomie entre offre et demande, en est la source. Se pencher sur les cas de gentrification émergente invite pourtant à considérer les gentrifieurs également comme des (co)producteurs de logements et de quartiers gentrifiés, dans la mesure où ils participent à la revalorisation physique (par des travaux dans les logements), sociale (en s’investissant dans les structures formelles et informelles de la vie locale) et symbolique (en produisant sur le quartier un discours et des images) de leur espace résidentiel. Il s’agit de poser la question du changement urbain à l’échelle des individus et des ménages : dans quelle mesure, dans quelles circonstances et selon quelles modalités les habitants sont-ils acteurs du changement urbain ? Prenons appui sur les deux principales limites de la théorie du rent gap, élaborée dans le cas des investisseurs institutionnels, pour tracer des pistes d’analyse.

Tout d’abord, la logique du travail multiforme de gentrification mené par les habitants peut échapper lorsque les coûts et les bénéfices de la gentrification sont ramenés à leur seule dimension financière, comme c’est le cas dans une version étroite de la théorie du rent gap : les investissements des gentrifieurs ne sont pas seulement financiers et l’existence d’une plus-value financière potentielle n’est ni une condition suffisante, ni une condition nécessaire pour les expliquer. Jean-Samuel Bordreuil a montré que la gentrification de SoHo est passée par de nombreuses voies autres que financières : les artistes en ont évincé les autres usagers potentiels via la lutte juridique et administrative, le lobbying politique, l’occupation physique, la manipulation d’un capital symbolique (Bordreuil, 1994). Pour eux, ce qui faisait de SoHo un quartier gentrifiable n’était pas tant sa dévalorisation financière (qui selon la théorie du rent gap rend l’investissement profitable) que son caractère « appropriable ». Par cette idée d’« appropriabilité », nous entendons un certain état du rapport au stock immobilier et du rapport de forces avec les autres usagers potentiels, dans lesquels les ressources sont financières mais aussi sociales, culturelles, symboliques. Par ailleurs, pour les artistes, les bénéfices de la gentrification de SoHo ne consistaient pas en une plus-value financière mais dans le fait de disposer d’un espace de travail et en même temps d’une visibilité et d’une identité esthétique. De façon plus générale, il est clair que les investissements des gentrifieurs dans leur logement et leur quartier sont multiformes (capital économique, capital social, temps, savoirs et savoir-faire) et que les bénéfices qu’ils en retirent sont également multiples : économiques (valeur potentielle du logement), matériels (qualité du logement), symboliques (réputation, image de soi renvoyée par l’environnement) et sociaux (notabilité, pouvoir local, etc.). Nous prêterons attention, dans l’analyse du « travail de gentrification » (Bidou, Poltorak, 2008), à l’« appropriabilité » du territoire et aux types de ressources et de bénéfices des gentrifieurs qui s’y investissent.

En même temps – et c’est la deuxième différence majeure par rapport à la théorie du rent gap – les gentrifieurs ne sont pas rationnels et ne disposent pas d’une information parfaite. Se pose alors la question de la façon dont ils jugent que ce logement dégradé et ce quartier dévalorisé pourront leur convenir, dont ils évaluent qu’il seront en mesure d’en faire un logement et un quartier qu’ils apprécieront. On pose là la question de la rencontre entre offre et demande (avec les réserves émises ci-dessus sur ces termes) dans un contexte de forte incertitude. Nous tâcherons de proposer des pistes nouvelles d’analyse sur ce point.

Par ailleurs, saisir les gentrifieurs comme des agents du changement urbain suppose d’observer le « travail » matériel, symbolique et social qu’ils réalisent, volontairement ou non, consciemment ou non, au cours de la gentrification. Ce travail comporte assurément une dimension sociale. En effet, les gentrifieurs font le choix, au moins pendant les premiers temps du processus, d’un espace caractérisé par l’hétérogénéité et la coprésence avec des habitants, des bâtiments, des pratiques, des images en décalage par rapport à leur position sociale – que cette hétérogénéité soit d’ailleurs une motivation ou une concession. La problématique de la coprésence des groupes sociaux dans l’espace nous paraît être réduite, dans certains travaux, à l’idée de l’éviction des classes populaires par les classes moyennes et supérieures. Or « la gentrification correspond à un moment particulier de diversification sociale de la population d’un quartier (Lévy, 2003). Elle engendre à ce titre des rapports entre les groupes sociaux allant de la conflictualité à l’évitement, à la co-présence ou à l’alliance » (Bacqué, Fijalkow, 2006, p. 64). Si la présence des gentrifieurs produit, à moyen ou à long terme, de l’éviction, comprendre cet effet émergent suppose de descendre au niveau des pratiques individuelles qui le composent, comme le montrent de nombreux travaux (Authier, 1993, 1995, 1998 ; Simon, 1994, 1995 ; Bidou-Zachariasen, 1996, 2007 ; Lehman-Frisch, 2008). Les gentrifieurs des années 2000 ont-ils encore tendance, comme ceux des années 1970-1980, à s’ériger en porte-parole des autres populations du quartier (Bensoussan, 1982) ? La question se pose dans un contexte nouveau dont ont disparu les enjeux de défense face à un ennemi commun, les pouvoirs publics, qui menaçaient les quartiers d’opérations de rénovation. Quelles sont l’intensité et les formes de leur participation à la « gouvernance locale » ? La question se pose également dans un contexte plus large de transformation des formes et des registres de l’engagement. Tim Butler a constaté que les gentrifieurs des années 2000 d’Islington, contrairement à ceux des années 1960-1970, n’investissent plus leur capital social dans le quartier : ils pratiquent massivement l’évitement scolaire et minimisent les contacts avec les autres habitants (Butler, 2003a, 2003b). Le diagnostic de Jean-Yves Authier sur les investissements des gentrifieurs à la Croix-Rousse est plus nuancé : si les gentrifieurs récents participent comme leurs prédécesseurs à des mobilisations collectives dans le quartier, celui-ci n’en est plus l’objet (Authier, 2008). Il nous faudra donc observer également l’évolution de l’intensité et des formes, plus ou moins institutionnelles, plus ou moins « concertantes » ou « contestantes » (Bensoussan, Bonniel, 1979) de participation à la vie locale.

Le « travail » de gentrification est aussi matériel et esthétique. A Islington, Ruth Glass décrivait la façon dont les maisons, construites au XIXe siècle pour la bourgeoisie mais découpées en appartements ou transformées en meublés au milieu du XXe siècle, étaient peu à peu réappropriées et transformées par la nouvelle « gentry » : réunion des appartements, re-conversion des hôtels en logements individuels, re-privatisation des jardins (Glass, 1964). Chris Hamnett insiste sur ces « manifestations culturelles de la gentrification » qu’un auteur anglais, Jonathan Raban, a selon lui particulièrement bien saisies dès le début des années 1970 dans son roman Soft city :

‘« Le premier signe est une façade dépouillée, peinte en blanc. A l’extérieur, est garée une de ces voitures continentales qui ressemblent à des boîtes à biscuits en fer blanc, une Renault 4L ou une Citroën 2CV. A l’intérieur, par la fenêtre – il y a des stores et non pas des rideaux – on aperçoit une lampe japonaise en papier, une élégante petite bibliothèque du genre de celles qu’on peut acheter par correspondance via The Observer remplie de luxueux livres de peinture, une table en pin naturel, un long sol sablé avec des peaux de mouton en guise de tapis. La cloison centrale a disparu et à travers la maison on aperçoit le jardin à l’arrière et son patio pour le petit déjeuner. Les envahisseurs (knockers-through) sont là. » (Raban, 1974, cité par Hamnett, 2003, p.160-161, traduction de l’auteure)’

Ces transformations du bâti et ces aménagements ne sont pas que des opérations matérielles ; ils engagent des représentations, des normes d’usages, des goûts esthétiques, qui expriment des rapports aux autres groupes sociaux, au présent et au passé. Dans les premiers cas français de gentrification, c’est le rejet du modernisme architectural qui domine, à travers la valorisation de l’ancien et la prédominance d’une « logique de la signification » sur la « logique de l’utilité » (Rémy, 1983) ; ce rejet est celui d’un modèle porté à la fois par une autre fraction des classes moyennes-supérieures et par une autre génération. Quelles sont les normes esthétiques qui prévalent dans les cas contemporains de gentrification ? On peut tout d’abord se demander comment se traduit esthétiquement la diversité des gentrifieurs : voit-on apparaître des goûts diversifiés reflétant un jeu de distinction interne aux classes moyennes gentrifieuses ? Par ailleurs, les espaces gentrifiés ne sont plus les mêmes qu’il y a vingt ans : la « patrimonialisation » prend-elle un sens différent selon qu’elle consiste à redonner leur lustre à d’anciens quartiers bourgeois, comme le Marais ou le Vieux Lyon, ou à incorporer des bâtiments populaires à la culture légitime, comme c’est le cas à la Croix-Rousse ou à Montreuil ? Le rapport matériel et symbolique à l’ancien – la réhabilitation comme opération matérielle, le « patrimoine » comme production symbolique – est-lui même questionné par les nouvelles formes prises par la « gentrification généralisée ». La gentrification est-elle intrinsèquement liée à cette valorisation de l’ancien ou bien peut-elle prendre des formes tout à fait inédites ?

Nous aimerions formuler l’hypothèse selon laquelle la gentrification reposerait avant tout sur une production symbolique, quelle qu’en soit sa base matérielle. Autrement dit, l’ancienneté du bâti ou la centralité ne seraient pas absolument nécessaires comme préalables à la gentrification ; leur reconnaissance résulterait plutôt d’un travail multiforme de reclassement effectué par les gentrifieurs. Une gentrification en banlieue serait ainsi possible, pourvu que les gentrifieurs parviennent à produire de la centralité. Nous aurons l’occasion de tester cette hypothèse dans le cas de Montreuil : si la frontière entre Paris et sa banlieue s’expérimente et s’entretient chaque jour à travers des pratiques et des représentations, dans quelle mesure les pratiques et les représentations des gentrifieurs qui s’installent en banlieue peuvent-elles, à l’inverse, contribuer à redéfinir cette limite ? Cette hypothèse peut à première vue paraître excessive ; mais elle nous semble à même de donner un sens à l’extension de la notion de gentrification à des espaces et à des formes de valorisation si variés.

Dès lors, s’intéresser au travail de gentrification consiste aussi à s’interroger sur les types de ressources dont disposent les gentrifieurs et sur leur convertibilité sur la scène résidentielle : quelles ressources peuvent être investies dans la valorisation de l’espace urbain ? Pourquoi sont-elles investies là plutôt qu’ailleurs ? Nous retrouvons là les questions déjà soulevées par la lecture des travaux des années 1980. Les capitaux économiques, variés en volume et en structure (revenus, patrimoine), s’articulent dans des configurations diverses au volume et aux types de capitaux culturels possédés, avec des conséquences directes sur les rapports à l’espace résidentiel et sur les transformations induites dans le logement et le quartier. Celles-ci ne seront sans doute pas les mêmes selon que les gentrifieurs disposent d’un petit patrimoine à investir ou bien de revenus réguliers et élevés ; de même, le capital culturel mobilisable dans l’espace résidentiel n’est pas le même pour des gentrifieurs enseignants, artistes ou ingénieurs, et leur propension à le mobiliser variera sans doute également. Nous adopterons largement cette perspective dans la deuxième partie de la thèse à propos du cas montreuillois, en replaçant ces observations, comme le suggèrent les travaux des années 1980, dans le cadre des trajectoires individuelles et collectives de ces gentrifieurs.

Notes
96.

Cette orientation s’explique sans doute en partie par l’influence des travaux fondateurs, notamment du stage model dont la puissance évocatrice tient à l’enracinement du modèle de la ville concentrique auquel il renvoie ; la vitalité d’une géographie « critique », qui aux Etats-Unis trouve des prolongements dans la société civile sous forme de mouvements « anti-gentrification », a également joué dans ce sens. La diffusion de cette perspective se lit très bien dans les définitions récentes de la gentrification relevées par Anne Clerval (2008b) dans des dictionnaires ou des manuels anglo-saxons. On peut ainsi lire dans le Dictionnary of Human Geography : « réinvestissement du capital dans le centre urbain, afin de produire un espace pour une classe plus riche que celle qui l’occupe actuellement » (cité par Clerval, 2008, p. 15) ; pour T. Slater, W. Curran et L. Lees (2004, p. 1145) la gentrification consiste dans « la production d’espace pour – et sa consommation par – une population arrivante très différente et plus aisée » ; dans l’Oxford Dictionnary of English : « rénovation ou amélioration (d’une maison ou d’un quartier) de façon à ce qu’il se conforme au goût de la classe moyenne » (ibid., p. 17) ; pour E. Wyly et D. J. Hammel (in Atkinson, Bridge, 2005, p. 20), « peu importe la forme qu’elle prend, la gentrification a fondamentalement à voir avec la reconstruction de la ville-centre pour servir les intérêts des classes moyennes et supérieures ». Ces définitions appréhendent toutes le phénomène à l’échelle des producteurs institutionnels de la ville, tandis que les habitants sont ramenés à la figure du consommateur.

97.

Le parallèle avec la « rénovation » est également suggéré par la tonalité « critique » d’une partie de ces travaux, qui analysent la gentrification dans les même termes que les sociologues français marxistes étudiaient la « rénovation-déportation » (Smith, 1996, 2003) ; toutefois de nombreux travaux récents, pas nécessairement affiliés au courant marxiste, reprennent cette définition large du phénomène (Rérat et al., 2008).

98.

Les travaux qui articulent les deux perspectives existent, par exemple Bacqué, Fijalkow, 2006.