Notification écrite de la recherche en court

Marianne a effectué une deuxième occurrence d’un regard et d’un sourire adressé au patient pendant un silence de trois secondes (l. 25), puis après une pause de 4.4 secondes, elle initie une troisième action qui mobilise de nouvelles ressources multimodales. Cette séquence commence à partir du silence de six secondes (l. 25) et se termine à la fin du tour d’Emilie (l. 31). Elle se déroule en trois étapes : i) l’activation de la zone de texte ; ii) l’affichage de la zone de texte ; et iii) la saisie du contenu dans la zone de texte.

25   +(3.0) + (4.4) §(6.0)
  marR +vers OTI et lui sourit+
  marG §active zone de texte & tape message écrit sur clavier-->
26 27 EMI donc on lui a fait un courrier le sept novembre le dernier courrier hein/
28 MAR oui:
29   (1.0)
30 31 EMI euh: il est du sept novembre on lui réclamé cinq cent vingt deux quaran:§te:
  marG ------------§

En effet, à partir d’un long silence de six secondes, elle commence par activer le bouton « discussion écrite » permettant d’afficher la zone de texte où elle peut saisir du contenu écrit (cf. image 32, ci-dessous). L’écran du dispositif par visiophone se modifie : le cadre pour saisir des commentaires est remplacé par un cadre sur une ligne horizontale intitulée « Discussion écrite » (cf. image 33). Enfin, elle saisit le contenu d’une information qu’elle souhaite communiquer au patient qui est « Ils sont en train de rechercher votre dossier…. » (cf. image 34, ci-après).

Image 32 : Bouton « Discussion écrite »
Image 32 : Bouton « Discussion écrite »
Image 33 : Zone de texte activée
Image 33 : Zone de texte activée
Image 34 : Message écrit par Marianne
Image 34 : Message écrit par Marianne

Le patient a été mis en attente mais les participants maintiennent un contact visuel continu, même si ce contact ne passe que par le canal vidéo. Lorsque la conseillère se retrouve à son tour en position d’attente – situation dont n’a pas connaissance le patient – elle gère ce moment en mobilisant les ressources visuelles disponibles : un regard puis un sourire adressé au patient, et enfin une information transmise par écrit.

Pendant toute la saisie du message écrit, l’interaction entre les participantes reprend et Emilie commence à donner un début d’explication sur l’état du dossier de M. Otiponie. Elle informe Marianne d’un dernier courrier envoyé « le sept novembre » (l. 26-27). La conseillère valide l’information par une ratification minimale « oui » (l. 28). Ce tour marque un réajustement des cadres de participation où deux interactions se déroulent en parallèle : i) d’une part, nous avons Marianne et Emilie à l’oral ; ii) d’autre part, nous avons Marianne et M. Otiponie à l’écrit. Cependant, le dispositif ne permet pas au patient d’utiliser la zone de texte pour répondre à son interlocutrice, ce qui maintient toujours une situation de double cadre participatif puisque la conseillère est en train de traiter en simultané deux interactions avec deux participants distincts et distants à travers deux modes de communications différents.

Après une pause d’une seconde, Emilie conclut la phase de notification écrite de la recherche du dossier patient en précisant le montant de la somme réclamée dans le courrier, soit « cinq cent vingt deux quaran:te: » (l. 31).