6. Conclusion de la première partie

Cette première partie nous a donc permis d’aborder et de préciser successivement ce que nous entendions par statistique, fait statistique, pensée statistique et esprit statistique. Un double objectif était envisagé : en premier lieu, établir un cadre et montrer la pertinence du fait statistique, et ainsi rassurer en particulier les enseignants de l’école primaire quant à la nécessité d’en proposer l’apprentissage aux élèves du cycle III, et en second lieu, ouvrir la réflexion aux aspects indissociables de cet enseignement : une pensée statistique qui modifie et élargit notre rapport au savoir accompagnée d’un esprit statistique qui, plus qu’une somme de compétences et connaissances statistiques, confère à celui qui s’en imprègne, la capacité d’anticiper le monde à venir, les interrogations qui l’accompagnent et d’en prévoir ainsi un mode de résolution statistique. Ce dernier modifie enfin le regard que nous portons sur l’élève et la manière de le faire entrer dans les apprentissages.

Par la suite, dans une deuxième partie, nous analyserons comment les objets de la statistique peuvent devenir ceux d’un apprentissage scolaire, comment le fait statistique, présenté précédemment, se traduit dans l’Institution scolaire en fait statistique scolaire.