1.6. Un cadre conceptuel proposé par Raymond Duvalpour analyser l’état et l’effet des différents registres de représentation dans l’enseignement / apprentissage de la statistique

Ce cadre d’analyse a été présenté plus particulièrement, au travers de l’exemple des tableaux à double entrée, dans la partie 2, de cette étude, pour apporter une validation à notre questionnement ; en quoi les supports de présentation des données, rassemblées ou à rassembler, interagissent-ils et comment, à l’intérieur des situations statistiques ? Nous assistons à un consensus apparent autour :

Revenons ici, sur le concept de registres sémiotiques (Duval, 1993: un registre sémiotique répond aux trois caractéristiques suivantes :

C’est le cas pour : les listes, le langage naturel, les tableaux, les diagrammes, les graphiques, les cartes, les illustrations. Et d’après les actes du XXXIIèmecolloque COPIRELEM de l’IREM de Strasbourg en 2006 (pp. 67-89), il faut s’interroger sur les processus cognitifs sous-jacents aux démarches mathématiques. Une activité mathématique est un acte de fusion selon 2 types de transformation :

La première est la plus difficile pour l’élève et la plus délicate ; ce qui montre la difficulté qui existe dans l’articulation des registres sémiotiques lors de la résolution de situations implicitement statistiques. Et, selon les Annales de didactique et de sciences cognitives (Volume 16, 1996, IREM de Strasbourg pp. 348-382),nous pouvons poursuivre notre réflexion par : Comment apprend-on à passer d’un registre à l’autre ? Comment apprend-on à différencier un objet de la représentation que l’on en propose ?

Pour l’instant, après ces premières précisions apportées à propos des cadres théoriques qui ont fondé les bases de cette recherche, revisitons désormais les méthodologies suivies lors de toutes les analyses évoquées au travers des parties précédentes.