Pistes de recherche

Les pistes de recherche que nous allons suivre vont constituer la trame de notre travail, le plan de notre thèse. Elles vont nous permettre de vérifier la validité des hypothèses proposées plus haut.

• Notre étude de cas tourne autour du tsunami. La ou les identités de la catastrophe sont en jeu ici. Elles sont quasiment créées par les médias. Notre recherche servira de prétexte à un travail plus général sur le thème de la catastrophe et la manière dont on communique celle-ci, notamment dans les médias audiovisuels. Nous tenterons de mettre en perspective de la triple dimension de l’événement : son aspect réel, son caractère symbolique (tentatives d’explication, d’interprétation), son caractère imaginaire (les peurs et les fantasmes engendrés ou simplement réveillés). Ce point, constituant notre premier axe, permettra de voir si le tsunami a été abordé de façon particulière ou non.
• Nous allons analyser la représentation du tsunami, son évolution dans le temps et l’espace mais aussi par la représentation des nombreux acteurs de la catastrophe (victimes, secours, institutions politiques). C’est d’ailleurs par rapport à ces individus que les spectateurs peuvent mieux se représenter les faits et en saisir toutes les implications, toutes les répercussions. Les médias font appel à notre sensibilité et au sentiment d’humanité en chacun de nous. L’événement est présenté comme une longue séquence de faits qui, sur le long terme, aboutit à une évolution significative. Les médias, et ici TF1, donnent une dimension politique à un fait qu’ils façonnent en véritable événement. Le tsunami acquiert une signification politique et la dimension d’un événement politique dès lors qu’il est intégré à une approche géopolitique de l’espace où il a lieu. Elles donnent les moyens de son interprétation à travers un langage particulier, à travers les images : une sémiotique politique du tsunami. Ces moyens mis en œuvre par les médias distinguent ce qui sera de l’ordre de l’information, d’une fiction, d’un documentaire ou du discours scientifique. Ce seront nos deuxième et troisième axes.
• Il se constitue un espace public autour du tsunami : 1) un nouvel espace public par les médias, les acteurs, les victimes, le débat national et international. 2) un espace de subjectivité différent où sont représentées les douleurs psychiques, les souffrances physiques, les familles et la notion d’inconscient. C’est un quatrième axe.
• Le tsunami n’est pas seulement mis en image dans les médias, il est aussi représenté dans les fictions ou les ouvrages. Ce sera notre cinquième angle d’approche : le prolongement de la catastrophe dans la fiction avec le téléfilm, transcription esthétique distanciée. Cet axe permettra une mise en perspective du concept d’information et des modalités utilisées pour communiquer la catastrophe, tout en montrant la relation d’échange entre fiction et médias.