1.2 Aux origines du tsunami du 26 décembre 2004

En principe, tout phénomène géologique suffisamment important est susceptible d’engendrer un tsunami, à savoir une série d’ondes, succédant au rapide mouvement d’un grand volume d’eau. Selon la distance séparant sa source et les régions touchées, ce phénomène peut être qualifié de microtsunami, de tsunami local (rayon d’une centaine de km), régional (rayon d’un millier de km) ou, s’il est plus étendu, on adopte le terme de télétsunami55. En l’occurrence le tsunami de 2004 est un télétsunami. Cependant, il est à noter qu’à aucun moment dans les reportages de TF1, ce terme n’est utilisé. Nous pouvons supposer qu’après l’introduction du mot tsunami auprès du public il était considéré comme préférablede ne pas brouiller les esprits avec d’autres termes, moins utilisés. Peut-être voulait-on également éviter toute association, à cause de ce préfixe « télé », entre le tsunami et la télévision justement.

Quatre sources majeures56peuvent déclencher un tsunami, certaines étant parfois couplées :

Plus rarement, on peut imaginer qu’une chute de météorite(s), de comètes ou d’un astéroïde pourrait provoquer un tsunami potentiellement très dévastateur. Des scientifiques60 se sont penchés sur la question et estiment que, dans une telle éventualité, les conséquences seraient cataclysmiques. Cette possibilité, ainsi que les deux dernières causes possibles, ne sont jamais évoquées dans le discours de TF1.

Notes
55.

A noter qu’un tsunami local peut être très dévastateur car les vagues peuvent atteindre les côtes en quelques minutes et ne laisser aucune marge de temps pour prévenir les populations. Les télétsunamis sont plus rares : on en compte cinq pour tout le XXème siècle. Alaska en 1946 et 1964, Kamchatka (Russie) en 1952, Hawaï en 1957 et Chili en 1960.

56.

Il faut noter qu’environ 15% des tsunamis recensés dans l’histoire n’ont pas d’origine clairement déterminée.

57.

HEBERT et SCHINDELE (2006), op.cit., p.7

58.

« Les deux premiers types sont des plans inclinés sur lesquels le glissement est à l'origine de la formation de reliefs. Le troisième type de faille correspond à un plan vertical sur lequel se produit un glissement horizontal ». Définition de l’Institut de physique du Globe de Paris : http://www.ipgp.fr/pages/061001.php?version=print

59.

Sujet n°29 de Marie-Claude SLICK, diffusé le 30 décembre 2004.

60.

C’est le cas du volcanologue Bill McGuire par exemple, professeur à L’University College de Londres.