1.4.3 Déferlement : la phase de rencontre entre le tsunami et les terres
A l’approche des côtes, le fond marin est donc moins grand, mais la masse d’eau et l’énergie déplacées, elles, sont toujours les mêmes. L’amplitude72 des ondes augmente alors significativement et provoque le débordement de la mer sur le littoral. L’altitude atteinte par les vagues, que l’on appelle run-upà son niveau maximal, peut être très importante. Les quelques centimètres de hauteur dans l’océan se transforment en mètres en atteignant les côtes. Logiquement, les conséquences de la catastrophe seront variables en fonction de l’apparence des côtes : pentes fortes, port, baie, îlot plat…Laconfiguration d’un tsunami pouvant être très complexe, la première vague n’est souvent pas la plus forte. Le déferlement d'une deuxième vague apparaît ainsi dans le discours de TF1 : «Ils ne savent pas encore qu'une deuxième vague gigantesque, va bientôt noyer toute la ville basse »73. Le temps entre deux vagues peut varier entre vingt et quarante minutes. La série de vagues peut donc durer des heures.
Source : HEBERT, SCHINDELE (2006), p.9
Dans la description qu’il fait du tsunami, le journaliste Fabrice Collaro utilise un vocabulaire simple et imagé. Il répète par ailleurs certains morceaux de phrases pour mieux expliquer ce qu’il vient d’affirmer :
‘« Alors en haute mer c'est une vague qu'on ne ressent qu'à peine […] son amplitude est très...est très large donc on ne la ressent qu'à peine. Par contre, elle se déplace à la vitesse de 500 à 700km/h, c'est phénoménal. […] Et puis, cette vague devient énorme en arrivant sur les côtes parce que la profondeur de l'océan diminue mais en revanche il y a toujours la même quantité d'eau à pousser et c'est là que se forme une vague gigantesque»74.’