4.2.1 Nature des systèmes d’alerte pré-existants

Il existe deux programmes scientifiques internationaux particulièrement développés : le Système International d’Alerte au Tsunami (ITWS) et le Centre International d’Information sur les Tsunamis (ITIC) à Hawaï. L’ITIC fut créé en 1965 sous l’impulsion de la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) et de l’UNESCO afin de mettre en relation recherche scientifique, organisations académiques, agences de défense civile et public. Vingt-huit pays en sont aujourd’hui membres. Cette structure travaille autour de quatre grands axes : apporter de l'information aux états afin qu’ils améliorent l’éducation et la préparation au danger, surveiller et améliorer les systèmes d’alerte dans tous les océans du globe, favoriser la recherche scientifique et les applications pratiques, collecter et diffuser des données en temps réel. En France, le système national est mis en œuvre par le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) / Département Analyse, Surveillance, Environnement (DASE). Celui-ci a implanté un laboratoire de géophysique en Polynésie française. L’idée de veille est mise en avant par TF1234. Le coordinateur de l’ensemble des systèmes est le Pacific Tsunami Warning Center (PTWC) créé en 1968.Celui-ci est présenté le soir du 26 décembre 2004. Sur l'infographie diffusée (figure 40), on remarque que six flèches convergent depuis plusieurs points vers le centre d’Hawaï.

Figure 40
Figure 40

20:18:44:14

Le PTWC travaille en étroite collaboration avec d’autres centres à la surveillance de l’activité sismique et du niveau de l’océan Pacifique, et ce, à l’aide de cent cinquante stations sismiques. Cent marégraphes et vingt-six tsunamimètres complètent le dispositif d'élaboration des données. Le principe de ces systèmes est expliqué le 27 décembre 2004. Trois infographies se succèdent pour présenter les étapes du lancement d'une alerte. Il y a d'abord (figure 41) un transfert des données (ici représenté par une série d'ondes rouges croissantes) vers les bouées.

Figure 41
Figure 41

20:24:52:04

Puis il y a transmission de ces données vers la terre ferme via un satellite. Les ondes rouges se diffusent depuis la bouée vers le satellite (figure 42).

Figure 42
Figure 42

20:24:55:90

Enfin, il y a traitement des données (figure 43), avec une diffusion des ondes rouges depuis le satellite vers la terre.

Figure 43
Figure 43

20:25:00:61

Toutefois, ces systèmes ne sont pas infaillibles et cumulent quelques défauts dont les trois premiers sont clairement évoqués par TF1, dans une dimension critique de l’information :

  • Il est très difficile de prévenir les zones proches de l'épicentre d'un séisme tsunamigène, par manque de temps.
  • Il est très difficile de prévoir le temps d'arrivée d'un tsunami sur les côtes.
  • Le taux de fausses alertes est élevé.
  • Les enregistrements des marégraphes sont difficiles à interpréter.
  • Seuls les tsunamis causés par un séisme peuvent être détectés.

Notes
234.

Par la suite, dans les journaux de TF1 consacrés à d’autres catastrophes naturelles, l’importance de la veille sera largement soulignée. De nombreuses « alertes » aux tsunamis, consécutives à d’importants séismes, sont ainsi évoquées.