La géographie joue un rôle de premier plan quant au déroulement et à l’impact du tsunami. Ainsi, délimiter les frontières de la catastrophe, et donc présenter la géographie de la zone touchée, est l'une des premières missions à laquelle s'attelle le média. Circonscrire oralement et visuellement la zone de crise permet de mieux saisir l’ampleur du tsunami et d’apprécier les exigences et la difficulté de la gestion de l’événement. TF1 inscrit donc son discours et son iconographie (images, cartes et animations) dans une représentation spatiale précise. Nous nous intéresserons donc aux termes utilisés par le média pour décrire l'espace du tsunami, sa délimitation et son placement dans le cadre plus large de la planète. Nous nous intéresserons également à la manière dont sont désignés les mouvements internes des populations, les mouvements de sortie des étrangers et d'entrée des secours. Le mouvement de repli des populations vers l’intérieur des terres est symbolique, à la fois, de leur répartition géographique aléatoire et de l'idée de panique ambiante : « En Malaisie, les habitants redoutent désormais des répliques et tentent de fuir sans vraiment savoir où se réfugier »407. En effet, le tsunami a poussé une grande partie des habitants vers l'intérieur des terres, loin des demeures situées à proximité de l'océan. Comment sont représentés les lieux investis par TF1 ? Comment sont représentées par ailleurs les capitales mises en avant et dont la dimension est fortement symbolique, en tant que lieux de pouvoir ?
Sujet n°1 de Nicolas ESCOULAN, diffusé le 26 décembre 2004.