13.2.3 Significations de la référence religieuse dans le journal de TF1

Les reportages de TF1 offrent une place aux acteurs, aux institutions et aux éléments évocateurs de la sphère religieuse. Ils font également référence à un aspect du « populisme religieux » à travers l’évocation des miracles. A travers la catastrophe météorologique du tsunami, le fait religieux acquiert une dimension sémiotique : ce sont des identités religieuses qui se confrontent et plus largement des identités politiques. Cette remarque est importante puisqu’elle renvoie à notre réflexion sur les rapports Nord-Sud, sur les traces de la colonisation et sur le clivage entre le monde occidental et le monde islamique. Le fait religieux est une médiation puisqu’il articule la dimension singulière du sujet et de ses croyances et sa dimension collective, ses appartenances politiques. Les références à l’œcuménisme autour du tsunami sont une manière d’accentuer les différences culturelles entre les pays touchés par la catastrophe et le reste du monde. Les personnalités religieuses comme le pape sont connues des spectateurs, ce qui facilite leur identification à ces figures de l’autorité. De plus, la participation des acteurs religieux peut être envisagée comme une marque des limites ou des échecs éventuels des politiques. Le populisme religieux quant à lui, est une forme de réduction du fait religieux au surnaturel et aux miracles, la représentation de cette simplification accentue les différences entre le spectateur et les victimes du tsunami.

Si les différences religieuses sont largement soulignées dans les reportages de TF1, nous pouvons en dire de même au sujet des identités culturelles.