Conclusion

La fiction implique une forme de fin de l’événement réel : elle fait partie d’un travail de deuil qui fait passer de la violence et la mort du réel, au symbolique et à la culture. La représentation du tsunami dans la fiction consiste en une sublimation qui se fonde sur un idéal. La médiation esthétique consiste ici en une représentation sublimée de l’identité. Comme l’information, la fiction s’appuie sur les mots et les images pour produire du sens, pour donner un sens à la catastrophe que la fiction construit. Nous avons vu à travers ce film que la fiction se réfère à des enjeux réels, souvent similaires à ceux soulevés dans l’information de TF1 et cela se traduit par des images souvent similaires. Dans une interview, le réalisateur du film Bharat Nalluri explique : «  c’était, globalement, le plus grand défi de savoir, comment fait-on, comment rendre intime un événement aussi impressionnant, parce que c’est notre métier de faire un drame intime […] parvenir à restituer l’intimité est toujours la partie la plus difficile  »882. C’est intéressant de voir qu’ici, Bharat Nalluri évoque la notion d’intimité et donc de proximité affective, que nous avons dégagée de notre analyse sur la représentation du tsunami dans l’information de TF1.

Notes
882.

« So that was the biggest challenge, basically, was how do we do that; how do we make something so big intimate, basically because that's our job is to make an intimate drama […] trying to achieve intimacy is always the hardest bit ». http://www.hbo.com/films/tsunami/interviews/