1.3. Intérêt de la méthode des comptes de surplus comme cadre unifié d'étude de la performance productive et de la répartition, en particulier des services publics

Dans ce paragraphe, nous exposerons les mérites attribuées à la méthode des comptes de surplus et les motivations qui nous conduiront à la retenir pour évaluer la pertinence du "choix français" de régionalisation ferroviaire.

Les mérites, supposés ou avérés, de la MCS sont nombreux. Ses fondateurs voyaient dans cette méthode un instrument très prometteur à même de renouveler l'approche de la performance des organisations.657

‘"Sans prétendre être une panacée […], cette méthode fournit un cadre cohérent pour l'analyse systématique de toutes les politiques de l'entreprise, qu'il s'agisse des périodes passées ou des périodes à venir […] et donne une appréciation des conséquences de ces politiques […]. Elle est ainsi fort utile pour éclairer les responsables de l'entreprise et faciliter la concertation avec l'un ou l'autre de ses partenaires." CERC, 1980, p. 8. ’

Les qualificatifs les plus élogieux sont ceux des auteurs de sciences de gestion qui en parlent comme d'un véritable outil de contrôle de gestion, à même de faciliter le dialogue entre l'entreprise et l'ensemble de ses partenaires.

‘"La méthode des comptes de surplus […] apparaît comme une méthode extrêmement puissante car susceptible de fournir une vision synthétique de la performance économique et sociale d'une entreprise (ou d'une organisation quelconque…).
Mais cette méthode ne contribue pas seulement à la description du fonctionnement général de l'entreprise et donc à l'amélioration du dialogue social entre l'entreprise et ses partenaires. Ses derniers prolongements lui permettent de jouer le rôle d'un véritable outil de contrôle de gestion. Moins attachée au détail et moins axée sur le court terme que le contrôle budgétaire, cette méthode apparaît susceptible de faciliter le dialogue entre les gestionnaires à l'intérieur de l'entreprise sur les options fondamentales." J-L. Malo, (1989), p. 474. ’

Nous ne développerons ici que deux de ces atouts, sa faculté à concilier l'étude de la performance productive avec celle de la répartition (1.3.1.) et ses potentialités de mesure de la performance des activités non marchandes (1.3.2.).

Notes
657.

Voir notamment CERC (1969a, 1980) et J. Méraud (1979).