3.2.2. Une prise en compte forfaitaire de l'amélioration de la qualité

Notre seconde suggestion pour mieux estimer les avantages obtenus par les voyageurs s'inscrit dans la lignée des pratiques admises et pratiquées à la SNCF pour valoriser les effets qualité. Elle repose sur une prise compte forfaitaire de l'amélioration de la qualité du service rendu aux voyageurs qui apparaît alors comme une augmentation du volume des produits, ou encore, toutes choses égales par ailleurs, comme un gain de productivité. Symétriquement, une telle "amélioration" de la qualité se traduit par une baisse des prix de vente, donc comme un "avantage" réparti à la clientèle. Mais, bien évidemment ce calibrage de l'effet qualité ne peut reposer que sur des conventions, toujours arbitraires.

La SNCF, qui avait décidé d'élaborer régulièrement des comptes de surplus suite à l'étude réalisée par le CERC (CERC, 1969b), s'était proposée de tenir compte des "effets qualité", mais en simplifiant la méthodologie initiale proposée par le CERC.

A la différence de l'étude du CERC, qui envisageait des variantes détaillées (CERC, 1969b), ces effets sont désormais estimés de façon forfaitaire, respectivement à 1% et 0,5% par an. Le CERC lui-même soulignera ultérieurement que ces nouvelles conventions ont "facilité les calculs et permis la bonne intégration de la mise en œuvre de la méthode dans les procédures de comptabilité et d'analyse de gestion de la SNCF." (CERC, 1980, p. 112).

Cette pratique de la SNCF, de prise en compte forfaitaire de la qualité, fixe le principe de ce qui pourrait être réalisé pour les TER, dans le cadre d'une mise en œuvre de la méthode comme instrument d'évaluation partagée.

Il resterait à préciser, région par région ou globalement, les paramètres d'une telle convention dans le cadre du trafic TER. Il est évident que le montant des "avantages voyageurs" s'en trouverait augmenté d'autant.