Cinquième partie : Uwe Kolbe

Dans cette dernière étude d’auteur, nous souhaitons présenter un poète représentatif de la jeune génération d’Est-Allemands nés en RDA, afin de mettre en perspective notre analyse des œuvres de Günter Kunert et de Sarah Kirsch. Toutefois, nous avons pris le parti d’adopter une approche différente avec l’œuvre d’Uwe Kolbe pour plusieurs raisons. D’abord, seuls trois recueils entrent en ligne de compte pour notre sujet parce qu’ils ont été composés avant 1989 : Hineingeboren (1980), Abschiede und andere Liebesgedichte (1983) et Bornholm II (1986). Ensuite, les poèmes avec des motifs mythologiques ne constituent qu’une infime part de sa production poétique. Dans son premier recueil regroupant ses poèmes de jeunesse écrits entre 1975 et 1979 par exemple, seuls six textes sur quatre-vingt-dix-sept nous intéressent directement. Enfin, et c’est aussi une question d’âge, Uwe Kolbe n’ayant que trente-deux ans à la chute du Mur, ses écrits poétiques, quoique riches et profonds, ne possèdent pas la même maturité ni la même maîtrise que ceux de ses deux illustres aînés. De ce fait, nous préférons proposer une étude moins strictement structurée, sans soumettre son œuvre à une observation analytique microstructurale.