3. Un état des lieux contrasté aujourd’hui.

Si certains commerces gays ont pu apparaître comme des accompagnateurs ou des pionniers de la gentrification locale, leur rôle d’accélérateur ou de catalyseur a principalement marqué les années 1990 et le début des années 2000. Cependant, nous avons observé que les relations entre lieux gays et quartier d’implantation se montraient de plus en plus complexe sous deux effets : le déploiement du processus de gentrification au cours du temps et les différenciations internes au secteur du commerce gay. Cette variété révèle les limites de la notion même de commerces gays tant leur développement s’est accompagné d’une plus grande hétérogénéité. Une première manière de dresser un état des lieux est de construire une typologie des commerces gays en fonction de leur relation au processus de gentrification et à la construction des identités homosexuelles. Cette typologie amène à penser et analyser les limites du processus de gaytrification commerciale : elles renvoient à des effets classiques de la gentrification et à la question de savoir ce qu’est réellement un « commerce gay ». Ces deux réflexions amènent à différencier encore le cas du Marais de celui du Village.