2. Lieux de résidence des gays et gentrification : l’étude du cas parisien.

Dans cette section, on se propose d’étudier les interactions entre localisation résidentielle des populations gays et gentrification urbaine à l’échelle de Paris. Dans un premier temps, il s’agit d’établir la géographie résidentielle des populations homosexuelles masculines parisiennes à partir de données quantitatives et de la caractériser au regard des divisions socio-spatiales de l’espace parisien. Ensuite, il s’agit de confronter cette géographie aux processus de gentrification affectant de manière contrastée mais massive l’espace parisien depuis plusieurs années (Clerval, 2008a). Comment les gays habitent-ils l’espace parisien ? Quels sont les quartiers qu’ils investissent le plus et ceux qu’ils évitent majoritairement ? Les espaces les plus attractifs sont-ils des quartiers marqués par des processus de gentrification ? Á partir fichier des abonnées à la revue Têtu exploité entre 1997 et 2007, la construction et le traitement de données statistiques permettent de répondre à ces questions, en mettant en relief de manière nuancée le rôle des populations gays dans les processus de gentrification résidentielle et en situant le Marais dans l’ensemble de ces processus49.

Notes
49.

La plupart des développements présentés dans cette section a donné lieu à un article à paraître dans la revue Sociétés Contemporaines.