2.1.b. Les effets de contexte : des trajectoires diversifiées.

L’analyse des parcours reconstruits sur les deux terrains amène d’abord à différencier les cas parisien et montréalais : les deux quartiers ont une place différente au sein de parcours différents, de pays et de contextes urbains différents. La première forme des variations contextuelles renvoie à la distinction entre les deux quartiers pris dans leur contexte spatial propre. Mais la place du quartier dans les parcours résidentiels dépend aussi étroitement du moment où l’on y arrive. C’est d’autant plus décisif dans un contexte de gentrification où le quartier se transforme lui-même au cours du temps. Le déploiement des trajectoires résidentielles aboutissant au quartier permet d’ailleurs d’en reconstituer une « petite histoire résidentielle », moins évidente et linéaire cependant que dans des quartiers plus récents (Cartier, Coutant, Masclet, Siblot, 2008). La deuxième forme des variations contextuelles renvoie aux dates d’installation et d’entrée dans le quartier.