2.2. Le quartier comme force de rappel.

Quelle que soit l’étape dans laquelle les enquêtés se trouvent, leurs discours, leurs représentations et leurs manières de vivre rappellent que l’expérience de socialisation par les lieux gays du quartier peut « laisser des traces » et constituer une référence par rapport à laquelle on se positionne et se définit y compris par la négative ou la mise à distance. Si ce pouvoir socialisant est inégalement observable selon les parcours, plusieurs expériences font ressurgir le quartier gay comme espace référence et espace fondateur (Rémy, 1990 ; Gotman, 1999). La notion de force de rappel est ici entendue au sens biographique.