I. 2. Le récit de la peopolisation : entre action et narration

L’introduction de ce travail a permis de dresser un rapide inventaire de l’intérêt de l’interdisciplinarité pour considérer, dans un deuxième temps, l’action telle qu’elle est pensée en sociologie pragmatique et sémiotique narrative et telle que nous pouvons l’intégrer à notre démarche interdisciplinaire. Notre propos s’attachera désormais à comprendre comment le passage allant de l’une à l’autre référence théorique est non seulement possible mais invite, par là même, à considérer différemment la peopolisation, objet de notre étude. En effet, nous avons pu entrevoir que le lien entre action et récit est important dans ces deux courants théoriques. Il semble désormais nécessaire d’interroger la spécificité de notre objet d’étude. Par notre problématique et notre corpus, nous nous intéressons aux récits issus de la presse écrite qui mettent en scène la vie privée des hommes politiques, des récits qui organisent et contribuent à la peopolisation du politique. La peopolisation se pose donc à la frontière de l’action et de la narration : la désintrication du rapport entre énonciation, action et récit semble donc être un travail que nous devons accomplir.