I. 2. 1. La peopolisation en train de se faire.

Le processus de peopolisation est au cœur de notre étude. Pourtant, nous refusons, à ce stade de notre propos, de le définir précisément même s’il pourrait paraître contradictoire de sans cesse le signer tout en refusant de le définir. Ce terme va pourtant largement accompagner notre propos autant méthodologique qu’empirique et théorique : il est l’objet de la recherche et le point de départ de notre écrit : nous partons ainsi de l’intuition d’un objet en tension qui, au fil de la recherche, sera investi, défini et précisé. Cette position s’inscrit dans une hypothèse de départ construite à partir des premières investigations de notre corpus et des résultats d’une précédente recherche80 :

‘La campagne présidentielle de 2007, moment fort de l’agenda politique, signe l’installation du processus de peopolisation, mettant fin alors aux questionnements quant à sa légitimité ou sa validité, ce qui permet donc de le définir et de l’inscrire dans l’espace public français.’

Mais parallèlement, cette position s’articule aux approches théoriques mobilisées, sociologie pragmatique et sémiotique narrative, qui rejettent toutes deux la considération de données qui ne seraient pas fournies par l’acteur ou le narrateur. Ainsi, avant d’appréhender ce qu’implique la considération de la peopolisation, il nous faut comprendre l’implicite de cette approche nous obligeant à ne considérer l’action qu’en train de se faire et en évacuant toute dimension exogène de son explication.

Notes
80.

GOEPFERT, E-M., « La médiatisation de la vie privée des hommes politiques.Une analyse de cas : La réconciliation de Cécilia et Nicolas Sarkozy dans la presse écrite française. », Mémoire de Master 2, Sciences de l’information et de la communication, Université Lyon 2, [En ligne : http://memsic.ccsd.cnrs.fr/docs/00/33/49/43/PDF/mem_00000603.pdf ]