1. La volonté, un concept complexe

4 La volonté est une « chose complexe. Elle n’a d’unicité que le nom » écrivait F. Nietzsche 7. Le philosophe soulignait ainsi la fascination exercée par la volonté sur l’esprit humain et la difficulté de la saisir en tant que concept structuré. Fondamentalement rivée à la personne humaine, la volonté est d’abord ontologique (a).

Parce que pluridimensionnelle, l’étude de la volonté a attiré, de tout temps, la philosophie. Mais d’autres disciplines telles que la psychologie, le politique et évidemment le droit se sont également intéressés à cette faculté originale, propre à l’homme, pour en étudier la nature et les effets. Il n’est donc pas surprenant que chaque discipline se soit nourrie des apports des autres, tout en apportant sa contribution originale. Ainsi, le droit n’a pas échappé à ce mouvement et a entrepris de caractériser une volonté juridique, plus spécifiquement rattachée à la définition de l’acte juridique8(b).

Notes
7.

F.Nietzsche, « Par delà Bien et Mal » ,Coll. 10/18.

8.

Toutefois, on retrouve la volonté à la base d’autres concepts juridiques, comme la faute, en tant que conduite intentionnelle ou non.