247 Alors que les vices du consentement sont invoqués au cours d’une action judiciaire qui se situe « a posteriori » des consentements exprimés, l’obligation générale d’information s’inscrit, quant à elle, dans une approche de protection « a priori » de la volonté du contractant le plus faible641. Il s’agit alors de favoriser l’information et donc la réflexion du cocontractant bénéficiaire de cette obligation, afin de lui permettre d’acquérir une meilleure connaissance du contexte contractuel et de donner un consentement éclairé, en toute connaissance de cause (A).
Certes, l’obligation d’information permet d’éviter les vices du consentement et participe, en ce sens, à un impératif de prévention, en l’occurrence de la survenance de tels vices.Mais sa fonction principale est d’instaurer une véritable culture d’échanges et detransparence entre les parties au contrat et, plus spécifiquement, au profit du salarié.Ainsi, l’information du salarié participe-t-elle aussi à la stabilité du lien contractuel. (B)
B. Lardy- Pelissier, art.préc. "L'information du salarié",p 331 et suiv.