Section 1 : Les signes de la soumission

541 Le pouvoir, en tant que faculté d’imposer sa volonté à autrui, induit la soumission de celui qui le subit. Se soumettre, c’est agir et se conduire selon les choix et décisions d’un autre que soi. A l’homogénéité formelle du pouvoir, correspondrait chez celui qu’il contraint, la forme générale de la soumission.

Toutefois, il s’agit d’un retrait, et non d’un abandon de la volonté propre de l’assujetti au profit d’une volonté qui n’est pas la sienne. De surcroît, pour que l’assujetti demeure sous l’influence du pouvoir, il faut que l’insoumission éventuelle dont il pourrait faire preuve, soit porteuse de risques de sanctions. Ainsi, la soumission se caractérise-t-elle à la fois par le retrait de la volonté de l’assujetti (A) et l’accompagnement de sanctions en cas de désobéissance ou, plus largement, d’insubordination de l’assujetti (B).